Les présidents du Togo, Ghana et du Sénégal sont attendus au Mali ce mardi 27 septembre

Lors de la session extraordinaire de la CEDEAO qui s’est tenue à New York la semaine passée, l’organisation sous-régionale n’a pas prononcé de nouvelles sanctions contre l’Etat du Mali. Si les sanctions n’ont pas été prononcées, l’organisation demande cependant la libération immédiate des 46 soldats ivoiriens sur le sol malien. Tout de même, ces trois chefs d’Etats africains sont attendus ce mardi 27 septembre à Bamako sauf en cas de changements.

La CEDEAO prend des décisions importantes contre le Mali

Le Mali restera à jamais dans l’histoire des assemblées générales de l’ONU. Lors de son allocution à la 77e assemblée générale de l’ONU, à quelques heures avant la rencontre extraordinaire de la CEDEAO, le colonel Maïga a fait une allocution qui continue de défrayer les chroniques. S’il est vu comme un héros partout dans le monde, certains partis de l’opposition de son pays se sentent indignés.

Lors de la session extraordinaire de la CEDEAO, le mémorandum présenté par le Président de la Commission de la Cedeao sur les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali a été discuté. Après plusieurs heures de discussions, la question a été débattue de fond en comble, ce qui a permis de prendre des décisions contre la nation souveraine malienne. De même, l’organisation condamne « avec fermeté » la détention des 46 soldats ivoiriens sur le sol malien. Cependant, elle salue les initiatives diplomatiques ayant permis la libération de trois soldats ivoiriens le 3 septembre 2022. En outre, la CEDEAO dénonce le chantage des autorités maliennes dans cette affaire.

Après cette réunion de New York, la CEDEAO a décidé d’envoyer une mission de Haut niveau composée de trois Chefs d’Etat au Mali pour discuter de la question. Les présidents du Togo, du Ghana et du Sénégal sont attendus au Mali.

Le Mali se montre intransigeant sur cette affaire des 46 soldats ivoiriens détenus

Si ces Chefs d’Etat de la CEDEAO, l’ONU ainsi que d’autres organisations exigent la libération des soldats maliens, la réaction est toute autre au Mali. En effet, les hommes d’Assimi Goïta affirment que le dossier a été remis à la justice. En réalité, le Mali affirme qu’il s’agit d’un dossier d’ordre judiciaire et bilatéral, même si la Côte d’Ivoire a fait appel à la Cedeao.

Le 09 septembre passé, le président de la transition malienne a demandé à la Côte d’Ivoire de libérer les personnalités de son pays faisant l’objet de mandat d’arrêts internationaux émis par la justice, en contrepartie de la libération des soldats ivoiriens. Le CNS (Conseil National de Sécurité) dénonçait un chantage inacceptable de la part du Mali dans le même communiqué exigeant la libération des 46 soldats.

Des solutions en vue pour sortir de cette crise ?

Aujourd’hui, plus personne ne semble comprendre le Mali sur sa position ferme. L’ancien Premier ministre Moussa Mara, dans l’une de ses déclarations, propose des pistes de solutions. Il disait : « j’invite en conséquence, nos autorités, à privilégier, en toutes circonstances, un dialogue constructif et apaisé avec tous, à recoudre les fils cassés avec nos voisins en particulier et plus généralement nos partenaires et à se focaliser davantage sur les préoccupations quotidiennes de nos concitoyens ainsi que les missions assignées par la charte de la transition ».

Pour le moment, personne ne sait ce qui se passera concernant ce dossier des 46 soldats. Les 3 Chefs d’Etat attendus au Mali ce 27 septembre réussiront-ils à être à la hauteur de leur mission ? Trouveront-ils des pistes de solutions immédiates pour régler ce conflit diplomatique entre le Mali et la Côte d’Ivoire qui fait déjà des victimes innocentes ?

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