De la musique et encore de la musique, c’est l’ambiance qui vous accueille lorsque vous entrez dans l’enceinte du stade Mamadou Konaté de N’tominkorobougou ce samedi 23 janvier 2021. La cause est simple, c’est la fin de dix intenses jours de compétition entre les équipes de la ligue de Bamako en hommage à un passionné de Handball qui les aura vu naître, grandir et devenir des championnes. Sous la bâche, tous les acteurs de la balle ronde de Bamako avec à sa tête le Colonel Cheick M. Tounkara, la famille de l’illustre disparu ainsi que d’anciens joueurs. Après les discours et la présentation des équipes, la première finale débute avec un match de haut prestige. Les deux équipes hommes sur le terrain se connaissent parfaitement et ce match sonne comme une revanche des deux côtés. En jaune et noir, l’As Police championne du Mali 2020 se retrouve face aux militaires de l’Usfas (en bleu) vainqueur de la coupe du Mali 2020. Sur le terrain, le match s’enflamme dès les premières secondes, les policiers agiles et proactifs mené Bakary Konaté se battent face à un adversaire qui compte de nombreux blessés dans ses rangs mais qui se donne aussi à fond. À la pause, ce sont les hommes de Modibo Traoré, gardien de l’As Police qui domine le jeu avec un écart de 4 points (14 à 10).
Pour faire patienter le public venu en nombre, le Président de la ligue décide de s’improviser commentateur sportif. Il invite à cet effet les anciennes gloires de ce sport présentent à monter sur le terrain pour procéder à des tirs. Fort est de constater que les » aînés » n’ont pas perdus la main. Après cette belle exhibition, le jeu reprend. Toujours avec la domination des jaune et noir. Le retournement de situation tant espéré par les Usfasiens n’arrivent pas même avec la suspension de 2 minutes de deux policiers., les militaires naviguent à vue. Et c’est sans suspense que la victoire revient aux policiers avec un score de 25 à 17.
La seconde finale oppose les centristes de Missabougou (le COM en blanc) à celles de Lafiabougougou (COL en vert). Dès l’entame du jeu, le match monte en intensité pour ces deux équipes qui ont pour habitude de se confronter dans les compétitions. Grande favorite du jour, les filles du coach Sidi GALLERI ont été tenus en échec par celles du coach « Leger » avec une Sira KANOUTE de gala. Ce match ne sera pas simple murmure-t-on dans le public. La vivacité et la jeunesse des filles du COL leur ont permis de surpasser les favorites du jour durant la première mi-temps (17 -14 à la pause en faveur du COL).
Aux vues d’une première mi-temps difficile pour le COM, le coach Galleri a dû mettre en place une nouvelle stratégie de jeu afin de contrer ses adversaires. Tactique qui s’avère payante car ses filles abordent cette seconde mi-temps avec beaucoup de sérénité face aux buts et une Aminata Diakité (la gardienne du COM) des grands jours. Celles-ci renforcent leurs défenses et opte pour des individualités au niveau de l’attaque avec une Salimatou Opa Camara qui assure le travail dans les filets adverses. Ce qui leur permet de remonter le score petit-à-petit et ainsi égaliser après 11 minutes de jeu en deuxième période (18 partout). Dès lors commence le jeu du chat et de la souris, avec cette fois-ci avec le COM en tête.
Acculées par ce changement tactique qui met leurs nerfs à vifs, les filles de Lafiabougougou n’abandonnent guère et adaptent aussi leur jeu. Cependant, l’expérience s’affiche durant les dix dernières minutes, ce qui permet aux filles en blanc de conserver le score avec deux buts d’écarts. Cet écart tenant les supporteurs en haleine ne bouge vraiment pas. A une minute 30 secondes de la fin, les centristes de Lafiabougou marquent et l’espoir d’une parité au score qui aboutira à une prolongation naît chez leurs supporteurs. C’est sur ces espoirs calcinés que le match se termine avec la victoire à l’arraché du COM 27 à 26.
S.K
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