Selon une information du ministère somalien de l’Information et de la Culture, 17 combattants du groupe rebelle et armé ‘’Al-Shabaab’’, dont deux dirigeants, ont été neutralisés lors d’une frappe aérienne ce mercredi 26 octobre.
17 combattants du groupe terroriste Al-Shabaab neutralisés
Dans la nuit du mercredi 26 octobre 2022, les militaires somaliens, avec la coopération d’alliés internationaux ont mené un raid aérien ayant visé un rassemblement de combattants du groupe Shabaab près de la localité de Hawadle dans la région du Moyen-Shabelle, dans l’Etat de Hirshabelle au Sud du pays. Selon la source ministérielle, ce raid a permis de tuer 17 combattants de ce groupe terroriste, dont deux dirigeants. Le même communiqué poursuit en indiquant que depuis le début de cette semaine, des opérations militaires menées avec l’aide des habitants ont permis de tuer au moins 150 rebelles du groupe Shabaab.
Depuis quelques années, la Somalie est en proie aux mouvements terroristes qui détruisent le pays. Créé en 2004, le groupe armé rebelle Al-Shabaab, affilié à Al-Qaïda est une menace sérieuse pour le gouvernement somalien et pour la région. Le groupe a revendiqué de nombreuses attaques qui ont causé la mort de centaines de personnes.
Lors de son discours à la nation le 23 août dernier, le président Hassan cheikh Mohamoud avait promis de faire « une guerre totale » pour éliminer tous les rebelles. En effet, ce discours fait suite à une attaque sanglante contre un hôtel à Mogadiscio par le groupe rebelle, ce qui a causé la mort de 21 personnes et fait 117 blessés.
La menace de famine, plus forte que jamais dans le pays
Ce mercredi 26, alors que les militaires menaient un raid aérien pour éliminer les terroristes, les ONG humanitaires et surtout le PAM s’inquiètent de la situation humanitaire et alimentaire qui prévalent dans le pays. Malgré l’aide humanitaire faite à la Somalie, la menace de la famine « s’est intensifiée » et la menace reste « grave ».
En septembre dernier, le Coordinateur des affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, avait prévenu que la Somalie était au bord de la famine. A cette époque il alertait le monde en disant que si aucune action n’est faite rapidement, le pays serait au bord de la famine. Pour lui, la famine est imminente et peut se produire « entre octobre et décembre », et c’est la raison pour laquelle il avait fait un « ultime avertissement » pour éviter une catastrophe.
Selon les données de l’ONU, plus de la moitié de la population somalienne, environ 7,8 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. Au moins 213000 personnes sont en grand danger de famine. Pour le diplomate américain James Swan, au moins 6,5 millions de personnes ont bénéficié d’aide. Lors d’une conférence de presse, il a affirmé que : « ce nombre a augmenté de manière très significative depuis le début de l’été », notamment grâce à « des contributions supplémentaires très substantielles de donateurs (…), de l’ordre de 800 millions de dollars’’. « Tant en termes de disponibilité des ressources que d’intensification de la réponse, les nouvelles sont plutôt positives. Mais dans le même temps, nous sommes confrontés à une situation où, en raison de la sécheresse persistante et d’une population relativement fragile dans de nombreuses régions, (…) les risques restent importants », a-t-il poursuivi.
C’est dans cette optique que le Haut-commissaire de l’ONU aux réfugiés, Filip Grandi a lancé un appel aux donateurs internationaux, les motivant à « poursuivre leur effort ».
La rédaction
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