Home A la une Pourquoi les habitants d’Aguelhoc appellent au déménagement du camp de la Minusma ?

Pourquoi les habitants d’Aguelhoc appellent au déménagement du camp de la Minusma ?

Pourquoi les habitants d’Aguelhoc appellent au déménagement du camp de la Minusma ?

Éloigner le camp Minusma de la ville d’Aguelhoc, c’était l’objectif de la conférence de presse animée le week-end dernier à Bamako. Les habitants de la localité considèrent que leur voisinange avec ce camp constitue une réelle menace sécuritaire, vue les attaques terroristes, en ces derniers temps, récurrentes contre eux.

Le 2 avril dernier, quatre casques bleus tchadiens étaient tués dans une attaque djihadiste contre le camp de la Minusma, la mission de l’ONU, à Aguelhok, dans la région de Kidal.
Plus de quarante terroristes sont tués, dans ces affrontements, dont un bras droit d’Iyad Ag Ghaly, du nom d’Abdallaye Ag Albaka.
Du côté de la Minusma, on a déclaré que quatre djihadistes ont été capturés et remis aux forces maliennes.

Lors de la conférence de presse, les ressortissants de leur côté estiment que  » cinq civils ont été arrêtés et trois parmi eux ont été malheureusement exécutés par les tchadiens » dans la foulée de l’attaque. Une divergence de versions qui sème la confusion.

Une confusion adossée à une grande méfiance qui s’est désormais installée des deux côtés. Le contingent tchadien soupçonne la population de complicité avec les terroristes tandis que la population estime qu’il y’a amalgames et accuse les casques bleus d’exactions.
La Minusma trouve que ses allégations d’exactions sont une campagne d’instrumentalisation fomentée par les terroristes.

Pour désamorcer la tension, la population demande la delocalisation du camp à 8 km de la ville. Une proposition estimée trop coûteuse après étude, par la Minusma.
La situation extrêmement tendue a poussé plusieurs habitants à quitter la ville. « Au jour d’aujourd’hui, il ne reste que 4 familles dans la ville d’Aguelhoc. Toutes les autres ont fuit », précise un ressortissant.
Cette situation est un bras de fer aux issues inconues qu’il faut désormais suivre de près.

Il est à noter que la Minusma, déployée au Mali depuis 2013 (15.000 hommes et femmes, dont environ 12.000 militaires), est actuellement la mission de paix des Nations unies qui a subi le plus de pertes au monde, avec plus de 140 tués dans des actes hostiles, selon les statistiques de l’ONU.

Harouna

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