Niger: l’état-major de l’armée se félicite des succès rencontrés avec Barkhane à la frontière malienne

L’alliance des forces armées nigériennes et de la force française Barkhane, a mené quinze opérations dans l’ouest du pays, à la frontière avec le Mali. Une trentaine de présumés djihadistes ont été mis aux arrêts, dans cette zone soumise à une activité terroriste très élevée.

Quinze opérations planifiées et conduites par les nigériens et les français

Le déploiement des forces spéciales nigériennes et de la force française Barkhane dans le cadre des opérations de luttes contre les terroristes ont duré quatre mois, de juillet à octobre 2022. Elles ont été planifiées et conduites de commun accord par ces acteurs dans l’ouest du pays, à la la frontière avec le mali.

« Quinze opérations ont été conjointement planifiées et conduites dans la zone de l’opération Almahaou (force antijihadiste nigérienne, qui signifie +Tourbillon+ en langue djerma) dans la période de juillet à octobre 2022 », indique un communiqué effectué par le représentant de l’état-major des armées nigérienne. Le point des opérations a été effectué la semaine dernière lors d’une rencontre dirigée par le chef d’état-major, le général Salifou Modi, en la présence « des partenaires français de l’opération Barkhane », précise le texte.

Selon ce communiqué de l’état-major des armées nigériennes, il est rapporté que ces opérations ont favorisé la destruction d’un grand nombre de points logistiques et de moyens roulants auparavant détenus par les djihadistes, dans cette zone où l’activité terroriste est très dense. Certaines autres propriétés des terroristes, dont des munitions et des moyens de communication ont été saisis.  L’état-major précise surtout qu’une trentaine de suspects ont été interrogés.

Niamey est satisfaite des opérations, mais a toujours des inquiétudes

Ces opérations conjointes des armées maliennes, nigériennes et de la force française Barkhane pendant la dernière saison de pluie ont grandement concouru, dit-on, à l’instauration d’un climat de sérénité favorisant la reprise des activités agropastorales. Elles ont aussi permis de faire des consultations médicales gratuites ainsi que des distributions de vivres et de dans la zone concernée.

Toujours selon les informations du communiqué, le général Salifou Modi, chef d’état-major des forces armées nigériennes a salué le bilan positif des opérations tout autant que la collaboration fructueuse avec la force Barkhane : 1730 soldats français ont été déployés sur le territoire nigérien. Ces soldats apportent leur soutien à leurs collègues du Niger, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme où, depuis plusieurs années, des groupes djihadiste affilié à liés État islamique et à al-Qaïda menacent le Niger.

 Almahaou  mène principalement son activité dans la région de Tillabéri, un très grand et instable secteur, situé dans les environs « des trois frontières » entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, théâtre depuis plusieurs années, d’actions sanglantes de groupes djihadistes reliés au groupe État islamique et à Al-Qaïda.

Niamey a des inquiétudes du fait du vide sécuritaire provoqué par le départ des forces anti djihadistes françaises du Mali, estimant que ce retrait « constitue un facteur important d’aggravation de la situation sécuritaire » le long des 800 km de frontière avec son voisin. En effet, la force Barkhane a été chassée de la république malienne par la junte au pouvoir depuis 2020, puisqu’elle était soupçonnée de collaborer avec le groupe paramilitaire russe Wagner.

La rédaction

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