Niger – FMI : conclusion d’un accord sur la 2ème Revue du programme économique et financier

Le mercredi 2 novembre, le Fond Monétaire Internationale (FMI) et Niamey ont conclu un accord au niveau des services avec le Niger concernant la deuxième revue du programme économique et financier du pays. Ce dernier est appuyé par la facilité élargie de crédit, menant des consultations de 2022 au titre de l’article IV du document.

Renforcement de « l’équilibre macro-économique du Niger »

L’annonce de l’accord entre le Niger et le FMI a été faite ce mercredi 02 novembre à Niamey lors d’une conférence de presse conjointement animée par le ministre Nigérien des Finances, M. Ahmat Jihoud, et M. David Antonio, Chef de la mission du FMI pour le Niger. Ceci a été fait à l’occasion de la présentation des résultats de cette 2eme Revue du PEF du Niger au ministère des Finances.

Le Ministre des finances du Niger, M.Ahmat Jihoud, dans son discours introductif, a déclaré que la revue a pour objectif d’examiner les « les avancées qui sont faites par le Niger dans le cadre de ce programme économique et financier, qui est un instrument d’accompagnement du pays et qui permet aussi au pays de mettre en œuvre des réformes dans le domaine et également prendre en charge un certain nombre des besoins ». Il a poursuivi en disant que la revue a aussi pour but de « renforcer l’équilibre macro-économique, à mettre en place un certain nombre des reformes destinées à promouvoir la mobilisation des ressources ».

Le Conseil d’administration du FMI doit approuver cet accord

David Antonio, Chef de la mission FMI pour le Niger, lors de sa prise de parole, a commencé par préciser que « cet accord au niveau des services doit recueillir l’approbation de la direction et du conseil d’administration du FMI ». «La réunion correspondante du conseil d’administration devrait avoir lieu en décembre. L’achèvement de la revue permettrait un décaissement à hauteur de 39,48 millions de DTS (environ 50,7 millions de dollars, soit 30 % de la quote-part du Niger) pour couvrir les besoins de financement extérieur du pays » a-t-il annoncé.

Pour David Antonio «la reprise observée dans le secteur agricole et l’investissement privé devraient porter la croissance du PIB à 7,1% en 2022, tandis que les pressions inflationnistes sur les prix des denrées alimentaires se sont atténuées, amenant l’inflation en glissement annuel à 3.2 % à la fin septembre ». « Bien que le Niger entretient peu de liens commerciaux directs avec les belligérants, il a principalement été affecté par la guerre en Ukraine à travers la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires, du pétrole et des engrais » a-t-il indiqué. Ensuite, il a mentionné que la situation budgétaire du Niger est « accommodante cette année » car « le déficit budgétaire devrait atteindre 6,8% du PIB, les autorités s’efforçant d’assurer les dépenses urgentes pour atténuer les effets de la crise alimentaire et de la détérioration de la situation sécuritaire ».

Une perspective de croissance économique positive au Niger

M David a continué son discours en faisant une analyse de la situation économique du Niger. Pour lui, l’activité économique du pays devrait maintenir son élan de croissance en 2023 et croître très rapidement les années à venir. Pour lui, « La croissance devrait atteindre 7.0 % l’année prochaine, sous l’effet de la hausse de la production pétrolière (avec le début de l’exploitation du gisement pétrolier d’Agadem) et de la reprise du secteur agricole. Le pays devrait atteindre une croissance à deux chiffres en 2024 grâce à l’augmentation de la production pétrolière et aux effets de la mise en œuvre du programme de réformes structurelles. Les pressions inflationnistes devraient progressivement continuer à s’atténuer avec la reprise escomptée de la production agricole et le retour à la normale au niveau des chaînes d’approvisionnement ».

Il faut indiquer que le document du FMI à fin juin 2022 indique des résultats « globalement satisfaisants » concernant les progrès économiques enregistrés au Niger. Le document explique que tous les critères « quantitatifs de réalisation ont été respectés et les cinq objectifs indicatifs ont été atteints. En outre, la plupart des repères structurels ont été respectés, notamment l’adoption d’une feuille de route pour la révision et la simplification du système fiscal ».

En plus des autres initiatives, le communiqué informe que le FMI va continuer d’appuyer « les efforts des autorités pour renforcer la gouvernance et la transparence ». Aussi, il indique qu’au vu des progrès récemment enregistrés, « la mission salue l’adoption de la nouvelle stratégie de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et de son plan d’action ».

La rédaction

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