Niger : au moins 11 civils tués dans des attaques terroristes près de la frontière malienne à Banibangou ce samedi 22 octobre 2022

Plusieurs attaques terroristes ont causé la mort de plusieurs personnes ce samedi 22 octobre 2022 dans l’Ouest du Niger. Ce sont des attaques survenues plusieurs mois après l’accalmie dans cette région proche de la frontière malienne.

Trois camions interceptés

Un responsable municipal de Banibangou, la commune dans laquelle les attaques ont eu lieu, a confié à l’AFP que «Trois camions ont été interceptés samedi vers 11H00 (10H00 GMT) par des hommes armés et les neuf membres à bord (…) ont été tous assassinés. Deux autres personnes sur une moto ont été également tuées».

Ces attaques ont eu lieu entre la ville de Banibangou et la localité de Tizigorou, sur une route sablonneuse et déserte reliant ces deux localités. Selon la source qui a confié les informations à l’AFP, l’un des camions venait de quitter Banibangou où il a livré la veille, c’est-à-dire le vendredi 21 octobre, du ciment à certains entrepreneurs. «Selon les informations à notre disposition, il y a eu onze morts, deux camions brûlés et un autre emporté», a confirmé à l’AFP un député de la région.

La triste nouvelle est que ces affrontements et attaques ont eu lieu dans la zone de Banibangou, proche de la frontière du Mali où les djihadistes avaient multiplié des exactions depuis 2021. Après quelques mois d’accalmies, ces groupes terroristes ont décidé de recommencer leurs activités, au détriment de la sécurité et de la paix dans la région. Il faut noter que les assauts de ces groupes armés ont causé la mort de plusieurs civils et ont occasionné la destruction de plusieurs champs.  

Dans cette même zone, 18 personnes avaient laissé leurs vies dans l’attaque d’un camion par des hommes armés à moto dans le département de Banibangou. Pour rappel, le 15 mars 2021, 66 personnes avaient été massacrées dans des attaques contre des véhicules qui rentraient du grand marché hebdomadaire de Banibangou. En octobre 2021, des éléments venus à moto ont tué dix personnes dans une mosquée près de Tizigorou au moment de la prière du soir. Le 2 novembre 2021, au moins 69 membres d’une milice d’autodéfense, ont été tués par des hommes armés selon les autorités de la région.

Le Niger bénéficie de l’appui de 250 soldats français

La région de Tillabéri, grande d’une superficie de 100000km2, est très instable. Elle se situe dans la zone dite « des trois frontières », c’est-à-dire aux situées à l’extrémité, aux frontières du Burkina Faso et du Mali. Depuis 2017, les groupes armés terroristes et djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique (EI) y mènent des actions sanglantes et meurtrières. En partenariat avec le Mali, le Niger a lancé des opérations dans cette région afin de repousser les activités terroristes. Dans le cadre d’un « partenariat de combat », plus de 250 français ont été déployés pour venir en aide aux locaux.

Le Niger, un pays dévasté par les attaques terroristes

Comme la plupart des pays du Sahel, le Niger est confronté à un problème d’insécurité, de violences terroristes sur plusieurs parties de son territoire. Par exemple, au sud du pays, dans la région qui se trouve près du Nigéria et du lac Tchad, les membres du groupe djihadiste Boko Haram et de sa branche l’Iswap (Etat islamique en Afrique de l’Ouest) y mènent des activités malsaines. Ils y font des enlèvements contre des rançons, tuent des civils, détruisent les biens des locaux, etc.

Selon l’ONU, la région de Diffa, située à la frontière du Nigéria et du Tchad, abrite plus de 300000 réfugiés nigérians, qui ont été chassés et déplacés à cause des exactions de Boko Haram et de l’Iswap. La région du Niger située entre le sud du pays et le nord du Bénin qui était calme, a connu depuis quelques mois, des menaces djihadistes.

L’heure est grave et n’est plus à la blague. Les autorités des pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel doivent travailler ensemble pour préserver la vie des innocents dans leurs pays respectifs. De plus, il est possible de signer d’autres partenariats gagnant-gagnant, permettant d’avoir les équipements qu’il faut, d’obtenir des renseignements crédibles, afin d’éliminer ces groupes terroristes.

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