Jeudi dernier, le président de la transition malienne, Assimi Goïta, a reçu en audience, le président du Panel indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, Mahamadou Issoufou. Les deux hommes ont discuté longuement sur les défis climatiques, sécuritaires, démographiques, économiques, sociaux et sécuritaires du sahel.
Mahamadou Issoufou, ancien président du Niger, reçu par le président Assimi Goïta
Reçu par le président de transition du Mali, l’ancien président du Niger a affirmé, « Je viens d’être reçu par le Président de la Transition. Notre entretien a porté essentiellement sur les défis que connait notre région, le Sahel ». A la tête d’une forte délégation qui est arrivée au Mali, Mahamadou Issoufou a apprécié ses discussions avec le président de la junte malienne. Il a aussi affirmé que la mission qui lui a été confiée par le Secrétaire Général des Nations unies, en rapport avec l’Union africaine, la CEDEAO et le G5 sahel a été abordée. Après avoir discuté de tous les défis au sahel, l’ancien président nigérien a souligné que : « nous avons noté ensemble que tous ces défis sont entrelacés ».
En effet, il est important de mentionner que cette mission d’évaluation sur la sécurité et le développement au sahel, concerne aussi les pays du golfe de Guinée et les pays du Sahara. Selon Mahamadou Issoufou, l’objectif de la mission est de faire une évaluation des stratégies mises en place et de celles qui sont en cours afin de faire face de manière efficace, aux défis évoqués. Pour lui, « Il s’agit de faire cette évaluation et de faire des propositions et des recommandations afin d’agréger les efforts de tous les acteurs, les États comme leurs partenaires, pour être plus efficaces en vue d’apporter des réponses plus pertinentes face aux défis que rencontre notre espace commun ».
La nécessité de mutualiser les efforts
Sur son compte Twitter, le président malien, le Colonel Assimi Goïta a mentionné : « Nous avons une convergence de vues sur le Sahel et partageons la nécessité de mutualiser les efforts sans ingérences et dans la sincérité ». Au sahel, la situation sécuritaire s’est dégradée depuis plusieurs années. Les peuples vivent dans une insécurité notoire, et à cela, s’ajoutent le changement climatique qui cause le déplacement de millions de personnes.
Les groupes armés terroristes gagnent du terrain, ce qui a causé une instabilité politique dans tous les pays du Sahel à savoir, au Burkina Faso, au Mali, au Tchad et au Niger. Cette situation a nécessité le déploiement des forces régionales et internationales dans ces pays. Si ces dernières n’ont pas vraiment réussi à repousser les menaces terroristes et à maîtriser les conflits communautaires, il n’en demeure pas moins vrai qu’il y ait eu du progrès.
La situation au sahel doit être au cœur des préoccupations actuelles de tous les pays africains. Au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, l’ex président Mahamadou n’a pas hésité de mentionner que les yeux doivent être fixés sur la situation d’insécurité qui prévaut au Sahel, une région en proie à la violence djihadiste. C’est dans cette optique qu’il disait : « … on n’a pas d’armées capables de faire face aux menaces. Il faut construire ces armées ». Au Forum de Dakar, il s’est aussi préoccupé du fait que des milliards de dollars aient été suscités pour l’Ukraine dans le conflit avec la Russie et pourtant au Sahel, il y a de la peine à boucler les quelque 400 millions de dollars sur le budget pour assurer les opérations.
La rédaction
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