En préparation au sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO qui se tiendra le 4 décembre à Abuja, le médiateur pour le Mali, l’ancien président nigérian Jonathan Goodluck était à Bamako le mardi 29 novembre dernier. Avant son départ le mercredi 30 novembre, il a eu une séance de travail avec les membres du gouvernement de transition et s’est entretenu avec le colonel Assimi Goïta.
Le Mali a fait d’énormes progrès, mais doit travailler encore plus pour respecter ses engagements
Lors de son séjour à Bamako, le médiateur de la CEDEAO pour le Mali a eu une séance de travail importante avec le gouvernement de transition malien. La transition a expliqué au médiateur les efforts fournis par les membres du gouvernement a réitéré sa volonté de respecter les 24 mois de transition qui doivent aboutir à l’organisation des élections présidentielles libres et transparentes.
En s’adressant devant la presse, l’ancien président Jonathan Goodluck a indiqué concernant le travail du gouvernement de transition : « nous sommes d’accord qu’il y a eu des efforts ». Tout de même, il a continué par dire qu’il y a des domaines dans lesquels le gouvernement doit s’activer afin de respecter ses engagements. Il faut noter qu’un collectif de 51 partis politiques et de 18 associations a fait une déclaration ce week-end, s’inquiétant du fait que la transition malienne puisse respecter ses engagements vis-à-vis de la CEDEAO.
En plus du dossier sur la transition, le médiateur a aussi abordé l’affaire des 46 soldats détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022. Ce sujet sera encore abordé à la prochaine réunion des Chefs d’Etat de la CEDEAO. Somme toute, Jonathan Goodluck a affirmé que que le processus visant à permettre aux civils de reprendre le pouvoir « le programme de la transition se déroule bien » et que les autorités y sont engagées « totalement ».
Il existe d’autres problèmes à régler
Après le premier putsch, les militaires ayant pris le pouvoir, avaient accepté de le céder aux civils après 18 mois sous pression de la CEDEAO et de la communauté internationale. Mais le deuxième putsch de mai 2021 a changé les donnes. Alors qu’ils voulaient rester au pouvoir pour une transition de cinq ans, un embargo commercial et financier de la CEDEAO leur a été appliqué. C’est alors qu’ils ont accepté de réduire cette transition sur 24 mois et remettre le pouvoir aux civils tout juste après.
Si l’organisation sous-régionale a enlevé l’embargo, elle n’a pas suspendu les sanctions individuelles contre certains membres proches de la junte au pouvoir. Ainsi, Bamako est toujours suspendu de certains organes de décision de la CEDEAO. Pour le médiateur, « Il reste des problèmes dans quelques domaines, mais on nous a rassurés quant au fait que ces problèmes n’affecteraient pas le programme de la transition ».
La rédaction
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