
La cuisine, apanage des femmes est depuis quelques années revolutionnée par les bouillons et épices en tout genre.
Sur les étals des marchés, on les retrouve alignés souvent selon les marques. Pour connaître les produits fares, il suffit d’observer l’agencement de la marchadise. En première ligne, les incontournables ( Bara Muso, Kadi et Adja), pour terminer, placé en vrac loin des regards les nouvelles marques.
<< Je vends des épices et des cubes tous tous les jours, les femmes en achètent beaucoup parce qu’elles n’ont pas le courage de piler le soumbala, du poivre ou du piment frais. Avec 25f, ta sauce est aromatisée>>, affirme Marie Diakité commerçante au marché de Kalaban Coura.
Se passer de ces épices ? Impossible selon Adja une fidèle cliente de Marie. Elle affirme, << si nous n’avons plus de maggi, certaines femmes vont finir à la rue. Les bons plats sont importants dans le foye r>>. Pour elle, le recours à l’usage de ces épices est dû au fait que les hommes « donnent pas assez d’argent pour la popote ».
Un argument que réfute Dramane Sangaré rencontré à la mairie de Kalaban Coura. Opposé à l’usage des cubes, il rappelle que, << nos mamans cuisinaient très bien sans ces ingrédients et avec moins d’argent. Nos femmes aujourd’hui sont habituées à la facilité. Quand tu passes ta vie devant la télé et non à la cuisine, tu es obligé de tricher pour cuisiner. Elles ne savent pas cuisiner >>.
Les bouillons font partie indéniablement de la culture culinaire africaine, s’ils aident à révéler le goût des plats, leur usage doit être modéré. Ne dit-on pas que << tout excès est malsain ? >>
S.K
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