Mali : Fin du vote référendaire, les résultats attendus dans 72 heures
Les Maliens ont voté dimanche par référendum sur un projet de nouvelle constitution. Plus de 8 millions de personnes étaient appelées aux urnes.
A Bamako, les bureaux de vote ont fermé peu après 18h et ont laissé place au dépouillement sous le regard des différents observateurs locaux. Les résultats sont attendus dans 72 heures.
Dans les différents centres de la capitale, Bamako, placé sous la surveillance des forces de sécurité, les électeurs ont choisi dans les isoloirs entre un bulletin blanc pour le oui et le rouge pour le non, et l’ont introduit dans une enveloppe qu’ils ont déposée dans une urne transparente.
Dans le nord, plusieurs incidents ont émaillé le vote, les groupes armés ont fait barrage à la consultation dans la ville de Kidal et sa région.
Les anciens mouvements rebelles signataires de l’accord d’Alger ont refusé de permettre l’acheminement du matériel électoral pour une consultation sur un projet où ils disent ne pas retrouver l’accord qu’ils ont signé en 2015.
Dans la région de Ménaka, les opérations se sont limitées à la capitale régionale en raison de l’insécurité, ont rapporté des élus.
Plus de 80 bureaux de vote dans le centre n’ont pas ouvert pour cause de l’insécurité et d’autres ont été délocalisés. Ce qui pourrait avoir un impact sur le taux de participation. Ce responsable de d’un bureau de vote est confiant sur cette question.
‘’ Je ne crois pas que le taux sera faible. C’est mon point de vue. Je n’y crois pas. J’espère que le taux sera à mesure de souhait’’ estime Hamidou Nantié Bougoudogo.
Le Colonel Assimi Goita, président de la Transition a été parmi les premiers à voter à Kati près de Bamako, selon lui ce référendum ouvrira la voie à un Mali nouveau, fort et efficace au service du bien-être de sa population.
Parmi les changements par rapport à la Constitution de 1992, l’acceptation ou non d’un renforcement des pouvoirs présidentiels est l’un des enjeux de la constitution. Les détracteurs du projet le décrivent comme taillé sur mesure pour un maintien des militaires au pouvoir au-delà de la présidentielle prévue en février 2024, malgré leur engagement initial à rétrocéder la place aux civils après les élections.
La Rédaction
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