La militarisation de la police et de la protection civile au Mali a été décidée par le Conseil des ministres mercredi 6 octobre. Ces milliers d’hommes et de femmes contribuent à résoudre les problèmes de sécurité au Mali.
Appui aux forces armées maliennes
Le projet de loi adopté par le gouvernement reflète la militarisation de la police, mais aussi celle de la protection civile. Désormais, ces milliers de soldats seront déployés pour effectuer des tâches spécifiques sur le terrain. Avec ces nouvelles armes, le gouvernement espère rouvrir les portes et les fenêtres des écoles. Tout de même, les nouveaux gilets pare-balles seront également utilisés sur le champ de bataille pour apporter un soutien aux soldats participant à des opérations de combat, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Sur le terrain, ils jouiront des mêmes avantages que les forces armées. Mais en fait, leur nouveau statut signifie que le droit de grève va disparaître.
Ménaka se prépare à la prochaine attaque terroriste de l’EIGS
Dans le nord-est du pays, notamment à Ménaka, la situation est plus précaire que jamais. L’EIGS, la branche sahélienne de l’État islamique, mène depuis des mois des offensives meurtrières pour contrôler cette zone frontalière avec le Niger et le Burkina Faso. La dernière attaque a eu lieu il y a trois semaines à Talataye. Selon certaines sources, il y a une prochaine attaque qui se prépare. Ainsi, tous les efforts et stratégies sont mis en œuvre pour assurer la protection de la population.
Renforcements et augmentations de stocks
Depuis plusieurs semaines, les deux groupes djihadistes qui se battent pour cette partie du Mali (Jnim et EIGS) reçoivent des renforts. Pour Jnim, ils viennent du centre du pays ; et pour l’EIGS, ils viennent du Niger, du Nigeria ou de l’Algérie. L’EIGS constitue également des stocks : selon un récit concordant de civils locaux et de sources de sécurité, plusieurs villages de la région d’Ansongo (Sena, Bala et Vieja) ont été attaqués par l’EIGS en début de semaine dernière.
Il n’y a pas eu de victimes, mais les stocks de nourriture et de bétail ont été pillés. Ceux-ci étaient utilisés comme réserves, mais aussi comme source de revenus, principalement par la revente de bétail. D’autres villages ont reçu des ultimatums et ont reçu l’ordre de partir, comme à Herba. Plusieurs groupes de combattants de l’EIGS se sont également réunis à Tabankert la semaine dernière pour coordonner leurs efforts.
Que fait l’armée malienne en ce moment ?
L’armée malienne basée à Ménaka et ses forces auxiliaires russes n’ont pas été impliquées jusqu’à présent, dans aucun combat dans cette partie du territoire malien. Les autorités de transition n’ont jamais mentionné les massacres qui ont eu lieu dans la région depuis mars dernier.
Les groupes armés de la plateforme, théoriquement alliés à l’État malien, déplorent le manque de soutien des Fama (forces armées maliennes) face à un ennemi comme l’EIGS, qui menace directement les habitants de la région de Ménaka. Selon l’ONU, les trois quarts de la région de Menaka sont déjà sous le contrôle de l’EIGS.
La rédaction
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