Djakaridja TRAORÉ, le jardinier
De la verdure à perte de vue, de jeunes pousses de salades au détour des grandes artères de la cité du Kénédougou. Les potagers publics font désormais partis des identités visuelles de Sikasso. Ces jardins sont entretenus par des hommes et des femmes de différents âges.
Situé aux abords de la route reliant le Kénédougou à la ville de Bobo-Dioulasso, du Burkina Faso, le jardin de Djakaridja Traoré, la quarantaine avec les cheveux grisonnants est verdoyant. De la salade à perte de vue pour un maraîcher heureux de sa future cueillette. C’est cela la première image que l’on retient de cet homme. « Il reste une semaine avant la récolte », confie-t-il tout joyeux.
Concernant la location de la terre, le cultivateur reste assez évasif concernant le prix. Il se hasarde juste à dire que le jardin est reparti entre quatre personnes et que, « il faut négocier avec le propriétaire. Pendant l’hivernage, le propriétaire du terrain cultive du maïs ici. Nous lui laissons le terrain ». Le regard rivé sur ce grand potager, Aïssata Diabaté, une passante se mêle à notre discussion afin d’avoir une explication sur le prix de la salade. Selon le jardinier, une planche de salade coûte 2.500 F CFA. La passante déclare alors, « c’est moins cher ici par rapport au marché mais je préfère le marché car il est proche de chez moi. Les vendeuses nous vendent cinq pieds de salade à 100 ou 200 Francs ». Que cela soit de l’acheter en circuit direct avec les maraichers ou chez les détaillants, la salade fait la vedette dans les assiettes sikassoises et ce, pour encore des semaines.
Sali KONÉ, depuis Sikasso
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