Lutte contre le terrorisme : le FBI forme des policiers et de gendarmes de l’Afrique de l’Ouest

Le 21 octobre, l’ambassade des Etats-Unis à Dakar a organisé la cérémonie de clôture de la quatrième session de l’IEP (International Executive Program) pour l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit d’un programme constituant un espace de formation des militaires et gendarmes de la sous-région ouest-africaine par le FBI (Federal Bureau of Investigation) dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en Afrique. C’est l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Michael Taynor qui a présidé cet événement, ce vendredi 21 octobre.

Des initiatives des USA pour aider les africains à lutter contre le terrorisme

Depuis quelques années, les groupes terroristes gagnent du terrain dans plusieurs régions et parties du monde. Au Sahel et en Afrique de l’Ouest, les groupes armés affiliés à l’Etat islamique ou à Al-Qaïda ne cessent de se multiplier. Dans plusieurs pays comme au Mali et au Burkina, le JNIM revendique plusieurs attaques presque toutes les semaines.

C’est dans cette optique que les initiatives contre le terrorisme dans la sous-région s’accentuent. Les pays ont développé des programmes pour se soutenir et travailler ensemble. Les Etats-Unis, conscients de la limite en termes d’équipements, de renseignements et de techniques sur le terrain au sein de la sous-région, ont décidé d’apporter leur soutien. Pour cause, l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal a organisé le vendredi 21 octobre dernier, la cérémonie de clôture de la quatrième session de l’International Executive Program (IEP) pour l’Afrique de l’Ouest. L’événement s’est déroulé sous la présidence de l’ambassadeur Michael Raynor.

 «Nous espérons que les techniques, stratégies et autres plans d’action sur lesquels vous avez travaillé ensemble cette semaine et au cours des formations précédentes au Niger, en Mauritanie et au Mali vous aideront à renforcer l’efficacité opérationnelle de vos agences et organisations dans vos pays respectifs», a annoncé Michael Raynor à l’intention des participants. Il a continué en disant : «nous espérons également, poursuit-il, que les liens solides que vous avez eu à tisser au cours de cette formation vont perdurer et aider les organes chargés de l’application de la loi dans vos pays à approfondir la communication et la coordination nécessaires à la réalisation de vos objectifs en matière de sécurité.»

Une plateforme d’échanges entre les militaires maliens, mauritaniens, nigériens et sénégalais

Au cours de cet événement, le chef de la brigade antiterroriste de la Division des Investigations criminelles (DIC), Babacar Mbaye DIOUF, a évoqué que : «Cette formation était une occasion pour nous d’échanger sur beaucoup de problématiques avec nos partenaires et amis de l’Afrique, notamment le Mali, la Mauritanie et le Niger qui sont des pays en proie à la menace terroriste». En tant que participant à cette formation, il mentionne que : « Pour la délégation du Sénégal, nous sommes 5 fonctionnaires de police et de gendarmerie. Il s’agit de 3 commissaires de police et 2 commandants de la gendarmerie qui ont participé à cet atelier».

Il a renchéri en disant que : «Pour les autres pays, renchérit le commissaire de police, c’est pratiquement le même nombre, peut-être l’exception pour la Mauritanie, dont un magistrat a participé à cette formation. Mais essentiellement, ce sont des forces de défense et de sécurité issus de la police et de la gendarmerie».

Cette quatrième session de l’IEP (International Executive Program) pour l’Afrique de l’Ouest a duré 5 jours et ont permis de mobiliser 20 agents des quatre pays africains participants. Mr Babacar DIOUF a confié aux journalistes qu’à chaque pays, « nous réfléchissons sur des thématiques. Et l’intérêt, c’est de pouvoir faire un partage d’informations et de bonnes pratiques». Il en ressort que ces jours de formations ont été bénéfiques pour tous les participants et que les résultats se feront ressentir dans les jours, semaines, mois et même années à venir, en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme dans la sous-région.

L’absence de partenariats entre les différents pays peut être un avantage considérable  pour les terroristes

Au cours de la soirée de clôture de la formation, l’ambassadeur des USA au Sénégal a mentionné qu’il est très évident que « l’absence de dialogue et de partenariat entre les pays peut servir de tremplin aux groupes terroristes et criminels pour financer et/ou mener des activités illicites.»

Il a continué ses propos en confiant qu’il est «impossible d’éradiquer le trafic d’êtres humains et celui des armes si les gardes frontaliers de nos pays ne communiquent pas entre eux afin de surveiller les mouvements des trafiquants et de démanteler les filières existantes. De même, nous n’arriverons pas à endiguer le flux de drogues illégales si les pays où ces substances sont produites ne coordonnent pas leurs actions avec celles des pays où ces substances transitent et où elles sont consommées».

Michael Raynor, l’ambassadeur des USA au Sénégal termine ses propos en disant : «Enfin, nous ne serons en mesure de protéger les innocents contre le fléau du terrorisme que si nous renforçons la sécurité et la stabilité partout dans la région».

La rédaction

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