Lors de sa visite au Rwanda, Anthony Blinken se dit « préoccupé » par les droits de l’homme

Lors de la dernière étape de son voyage en Afrique, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a rencontré le président rwandais Paul Kagame. Cette rencontre avait porté sur les questions relatives aux droits de l’homme. Mais avant cette rencontre, le dignitaire américain avait eu à visiter la ville de Kinshasa.

Visite d’Antony Briken au Rwanda : ce qu’on peut retenir

Antony Blinken arrive  mardi à Kinshasa pour une escale de 48 heures. Le secrétaire d’État américain doit rencontrer Félix Tshisekedi et d’autres hommes politiques congolais. La sécurité jouera un rôle important dans les pourparlers entre les responsables congolais et le dirigeant américain selon des sources proches du cabinet du président de la République. Ce n’est qu’après qu’il prend sont vil pour le Rwanda.

Lors de sa visite, Il a  évoqué le sort du héros de l’Hôtel Rwanda, Paul Rusesabagina. En effet, Paul Rusesabagina purge  une peine de 25 ans  pour « terrorisme » depuis l’année dernière et a sa résidence permanente aux États-Unis.

Antony Blinken s’exprimait lors d’une courte visite au Rwanda, troisième et dernière étape de sa tournée africaine en Afrique du Sud et en République démocratique du Congo (RDC). « Comme je l’ai dit au président Kagame, nous permettons aux gens de toutes les nations d’exprimer leurs opinions sans crainte d’intimidation, de détention, de violence ou d’autres formes de coercition », a déclaré Antony Brinken lors d’une conférence de presse à Kigali.

Il a  souligné  de même les « inquiétudes américaines » concernant « l’absence de garanties d’une procédure régulière » accordées à Paul Rusesabagina. Ils espèrent contribuer à mettre fin au « cauchemar » qu’ils décrivent alors que la santé des victimes se détériore.

Paul Rusesabagina, 68 ans, est surtout connu pour son rôle dans le film Hôtel Rwanda de 2004. Le film raconte comment cet Hutu modéré, qui dirigeait l’hôtel de Miru Collins dans la capitale rwandaise, a sauvé plus de 1 000 personnes lors du génocide tutsi de 1994 au Rwanda. Il a été « détenu à tort » par la justice rwandaise.

Une « Stabilité régionale » en vue

Avant l’arrivée du secrétaire d’État, la société civile et les organisations non gouvernementales ont demandé la position américaine sur les droits de l’homme. Pour l’ONG Human Rights Watch les conséquences de  la répression et des abus du gouvernement au Rwanda doivent être réglées le plus tôt possible.

 La chef de l’opposition rwandaise, Victoire Ingabire, a répondu. Dans sa réponse, il soulignait  qu’Anthony Blinken devrait « aborder la question des journalistes et politiciens emprisonnés » pour s’être opposés au gouvernement de Paul Kagame. .

 Le secrétaire d’État américain a également déclaré s’être entretenu avec Paul Kagame de son soutien présumé au groupe rebelle M23 de la République démocratique du Congo. Une question qu’il avait soulevée à Kinshasa la veille.

Selon un rapport d’expertise commandé par les Nations unies et consulté par l’AFP début août, de novembre 2021 à juin 2022, l’armée rwandaise allait « intervenir militairement contre les groupes armés congolais et les positions militaires congolaises commencées ». Kigali l’a catégoriquement démenti.

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