Lors d’une conférence de presse de la Fédération de l’opposition congolaise (FOC) ce mercredi 05 septembre, une lettre ouverte a été envoyée et lue au président de la République. En effet, le président de la République, Denis Sassou-Nguesso cumule 38 ans au pouvoir : de 1979 à 1992 et de 1997 à ce jour. L’opposition dénonce la dégradation de la situation de la nation congolaise sur tous les plans et surtout les élections « arrangées » et les arrestations abusives de certains leaders politiques.
Le Congo va mal
Dans cette missive adressée au président de la République, l’opposition affirme que « le Congo va très mal ». C’est Clément Miérassa, le président de la FOC qui s’est chargé de la lecture de la lettre. Il continue en disant que : « Les Congolais souffrent. Et, pendant qu’ils souffrent, ils découvrent qu’il y a des valises contenant des milliards de FCFA qui traversent des frontières. C’est comme si on se moquait de la souffrance des Congolais ». Il fait allusion à l’arrestation à la frontière congolo-gabonaise d’une valise contenant environ 1,2 milliard de FCFA.
Les congolais souffrent. C’est une vérité et c’est une situation qui est vécue par des milliers de congolais dans toutes les provinces du pays. En effet, le Congo est un pays d’Afrique centrale ayant une ouverture sur l’océan Atlantique. Depuis son indépendance en août 1960, elle arrive enfin à se libérer de ses 70 ans de colonisation. Cependant, depuis son indépendance, le pays a connu plusieurs coups d’Etat. La situation économique du pays est allée de mal en pis. De plus, la politique est comme une jungle. Plusieurs opposants ont été tués ou incarcérés. La vie semble ne pas être belle du tout dans le pays.
Le seul moyen de s’en sortir est de faire partie du parti au pouvoir ou d’en être affilié pour bénéficier des faveurs et des bonnes grâces du président. Les autres citoyens sont livrés à eux-mêmes. La cherté de la vie, les conflits tribaux, l’avancée des groupes extrémistes dans le pays, tels sont les quelques problèmes auxquels sont confrontés les citoyens.
Un appel au président
« Nous envoyons cette lettre au président pour lui dire que le pays va mal, il est en crise : vos gouvernements successifs n’ont pas apporté de solutions pour une sortie de crise. De grâce, nous vous interpellons, allons à un dialogue national inclusif. On ne peut pas continuer comme ça. Nous sommes dans une situation extrêmement grave. Et l’État n’existe pratiquement plus » continue Clément Miérassa. Pour le leader de l’opposition, il faut que « toutes les intelligences du pays s’engagent vers ce dialogue ».
Il faut noter que les services de la présidence ont accusé réception de la lettre ouverte qui leur a été envoyée par l’opposition avant sa lecture à la conférence de presse. Jusqu’à présent, aucune réaction n’a été faite.
S’il s’agit d’une démarche assez audacieuse, il est important de remarquer que plusieurs leaders de l’opposition ont été incarcérés pour peu. Ainsi, attendons impatiemment la réaction du président face à cette lettre ouverte de plusieurs pages.
La rédaction
Leave a Reply