La capitale du Niger, Niamey, située sur les rives des fleuves du Niger, est particulièrement confrontée à des inondations de plus en plus récurrentes. Cette situation est causée par un développement urbain mal planifié, ce qui contribue à la dégradation et à l’érosion des terres. En plus, de nombreux quartiers de Niamey, qui abritent actuellement plus d’un million d’habitants chacun, ne disposent pas d’infrastructures de drainage adéquates.
Comprendre le risque d’inondation de Niamey grâce à la cartographie, aux drones et à la modélisation open source
Pendant des centaines d’années, le fleuve Niger a été le poumon socio-économique du Niger de ses voisins situés dans son bassin. Mais alors que cette voie navigable puissante fournit de la nourriture, de l’eau et des moyens de subsistance à de nombreux Nigériens, elle présente également un risque sérieux d’inondation en Afrique de l’Ouest. Un risque observé surtout pendant la saison des pluies. Au troisième trimestre 2017, plus de 50 personnes sont mortes et près de 200 000 personnes ont été déplacées par de graves inondations causées par des pluies torrentielles. Cette année encore, les fortes pluies enregistrées dans le pays ont déjà causé la mort de plus de 100 personnes.
Un bilan assez lourd suite à l’inondation dans le pays
Les rapports précédents avaient fait état de 179 décès le 21 septembre à la suite d’inondations. Selon ce nouveau bilan de la DGPC, les inondations ont créé plus 248 371 sinistrés, soit 29,81 ménages. La région de Maradi reste la plus durement touchée par ces catastrophes naturelles, avec des milliers de personnes touchées. Elle est suivie de Zander, où plus de 77 261 personnes sont en état d’urgence.
Parmi les disparus, des centaines de personnes sont mortes et d’autres se sont noyées. Le rapport montre également que 686 vaches, 89 salles de classe et hangars de santé étaient perdus dans les eaux. En outre, plus de 14,5 tonnes de nourriture ont été emportées par les eaux de pluie.
Au Niger, des structures anarchiques expliquent en partie les dégâts importants causés par les inondations. Au moins 40 personnes sont mortes dans les inondations au Niger depuis juin. Plus de 8 000 bâtiments ont été détruits.
Ces drames récurrents ont frustré les urbanistes de tout le pays, dont Boubacar Hassan Chetima, architecte et urbaniste nigérien. Il dénonce l’incohérence de la planification et la structure anarchique. Dans les zones touchées, plus de 7 000 maisons ont été détruites ou endommagées par la pluie, et des salles de classe, des centres médicaux, des greniers et des magasins ont été détruits.
Ces dernières années, même dans les régions désertiques du nord, la saison des pluies est devenue meurtrière, malgré sa courte durée de trois à quatre mois, de juin à septembre. Les fortes pluies de 2021 ont tué au moins 70 personnes et ont fait plus de 200 000 sinistrés, selon les autorités et les Nations Unies. « Les inondations et les sécheresses coûtent au Niger en moyenne 40 milliards de FCFA (73 millions de dollars) chaque année », a déclaré Lauan Magi, ministre nigérien de l’aide humanitaire pour la gestion des catastrophes.
Le Niger adopte un Plan de réponse de 372 milliards de francs CFA pour faire face aux inondations dans le pays.
Leave a Reply