L’impact combiné de la COVID-19 et celui de l’inflation ont eu un effet plus important sur les populations rurales et sur les plus pauvres. L’impact de l’inflation a été plus grave que celui de la pandémie ; 3,2 millions de personnes ont été plongées dans la pauvreté extrême. Le Maroc a ainsi perdu sept années d’efforts dans la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité.
Impact de la pandémie sur le niveau de vie sociale
En raison de la crise sanitaire, le niveau de vie des ménages marocains a diminué de 2,2 % par an, entre 2019 et 2021. Les travailleurs, les artisans et les agriculteurs ont été les plus touchés par cette crise. Cette baisse du niveau de vie a entraîné une réorganisation de la structure de la consommation, des dépenses consacrées à l’alimentation, aux articles ménagers et aux loisirs. D’un autre côté, celles consacrées à la santé et à la communication ont fortement augmenté.
Selon le HCP, l’épidémie de la Covid a eu un impact significatif sur le bien-être socio-économique des ménages et a augmenté les inégalités sociales. La part des dépenses des 20 % de ménages les plus riches est passée de 46,1 % avant l’épidémie à 47,7 % en 2021. Aussi, la part des dépenses des 20 % de ménages aux revenus les plus faibles est passée de 7 % à 6,5 %.
L’incidence absolue de la pauvreté à l’échelle nationale a augmenté de 1,7 % en 2019 à 3 % en 2021, pour les artistes, de 3,9 % à 8 % dans les zones rurales et de 0,5 % à 1 % dans les zones urbaines. Dans le même temps, la vulnérabilité économique s’est considérablement accrue. Les taux de vinaigre à l’échelle nationale sont passés de 7,3 % en 2019 à 10 % en 2021, de 11,9 % à 17,4 % dans les zones rurales et de 4,6 % à 5,9 % dans les zones urbaines.
Pour sortir de cette impasse, le Maroc s’est appuyé sur l’irrigation et les cultures de contre-saison. Cette stratégie a été un succès économique, mais a laissé le pays souffrir de la sécheresse. La pénurie d’eau actuelle est une conséquence négative directe de cette solution appliquée.
Des coupures d’eau quotidiennes observées dans le pays
Dans ce pays aride d’Afrique du Nord, les barrages électriques sont remplis d’eau à 24% seulement en moyenne. Les agriculteurs creusent de plus en plus de puits pour trouver de l’eau. Les pénuries d’eau menacent l’approvisionnement des villages et des villes. Certaines municipalités restreignent le débit d’eau potable ou imposent des coupures quotidiennes.
Dans son rapport de juillet sur l’économie marocaine, la Banque mondiale rappelle que le Maroc se trouve dans une situation de « stress hydrique structurel ». La consommation annuelle est passée de 2 600 mètres cubes en 1960 à 600 mètres cubes d’eau par habitant par an. « A 500 mètres cubes, on atteindra le seuil critique de pénurie. Beaucoup de régions sont déjà en deçà », prévient M. Amraoui.
Les choix de politique agricole du Royaume de Sharif ont été dictés par le Plan Maroc Vert (PMV) de 2008. Il s’agit d’une stratégie décennale visant à faire du secteur agricole un levier prioritaire du développement socio-économique du pays. Modernisation, intensification, diversification des cultures et libéralisation des terres sont les priorités de cette stratégie.
Son succès dans la création de richesses est indéniable. Le produit agricole brut augmente de 5,25 % par an, les exportations de 117 %. Selon les données officielles, 340 000 emplois ont été créés. Dans le même temps, la pression sur les ressources en eau augmente. En conséquence, le Maroc est en pénurie d’eau.
La rédaction
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