Faisant partie des pays les plus pauvres de l’Afrique, le Niger entend rectifier le tir et se positionner parmi les meilleures économies du continent. C’est dans cette optique que le président a mis en place certaines stratégies pour réduire le taux de pauvreté de 43% à 35% en 2026. Il s’est aussi décidé à mobiliser plus de 10000 milliards de F CFA pour atteindre ses objectifs.
Réduction du taux de pauvreté d’ici 2026
Grâce à son plan de développement situé entre 2022 et 2026, le Niger a quatre ans pour réduire le taux de pauvreté de 8% via un montant de 30 milliards d’euros environ. C’est ce que le président de la République Mohamed Bazoum a présenté à Paris ce lundi à Paris. Pour atteindre cet objectif très ambitieux, « les ressources financières nécessaires à la réalisation de ce plan sont estimées à 29,62 milliards d’euros ». En effet, 13,35 milliards d’euros de ce financement seront sur ressources propres de l’Etat, 10,28 milliards d’euros attendus des partenaires techniques et financiers et 5,99 milliards d’euros du secteur privé, a-t-il ajouté.
Selon une note de la présidence, le plan de développement du pays s’articule autour de trois grandes priorités qui sont : « le développement du capital humain, l’inclusion et la solidarité ; la consolidation de la gouvernance, de la paix et de la solidarité ; la transformation structurelle de l’économie ».
En effet, le Niger est un pays en proie à plusieurs difficultés. Parmi elles, on peut citer les problèmes climatiques et sécuritaires. Les groupes armés djihadistes liés à l’EI et à Al Qaïda sont de plus en plus présents dans le pays, rendant la vie difficile aux citoyens. L’économie nigérienne n’est pas diversifiée et n’est pas industrialisée. Elle dépend de « l’agriculture pour 40% de son PIB » selon les données de la Banque mondiale.
Le président de la République a assuré qu’en mobilisant « suffisamment de ressources », le pays pourra créer « les conditions de la diversification et de la modernisation de l’économie du Niger, du développement du capital humain, de la consolidation de la gouvernance, de la paix et de la sécurité ». Selon la Banque mondiale, le Niger anticipe « des taux de croissance moyenne annuelle de 8,5% » jusqu’en 2026, alors qu’une « combinaison de chocs et de crises sanitaire, climatique et sécuritaire a entravé la croissance » de son économie ces dernières années.
Mobilisation de plus 10670,6 milliards de francs CFA auprès des partenaires
Le président de la République nigérienne est à Paris du 5 au 6 décembre 2022 pour présider la deuxième Table Ronde des Investisseurs et Partenaires au développement du Niger sur le financement du plan de développement économique et social Niger (PDES 2022-2026). Ce projet a un coût d’exécution qui atteint environ les 11 milliards de F CFA. Alors qu’une partie du financement sera sur fonds propres de l’Etat, le Niger entend mobiliser environ 10670,6 milliards auprès des partenaires financiers, techniques et du secteur privé.
En effet, cette Table Ronde fait suite au programme 2017-2021 qui a été fructueux et qui vient renforcer les orientations stratégiques et globales, en tenant compte des potentialités, des défis, des moyens mobilisables afin d’optimiser les indicateurs du développement économique et social du Niger. Ainsi, on note que : « Le Plan de Développement Économique et Social 2022-2026 est la deuxième déclinaison quinquennale de la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive Niger (SDDCI) 2035 ».
En effet, ce programme permet d’opérationnaliser « la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement et vise à concrétiser les engagements du Président de la République, contenus dans le Programme de Renaissance Acte III, mais aussi sa vision et orientations pour le Niger en phase avec l’agenda 2063 de l’Union Africaine et l’atteinte des Objectifs de développement Durable des Nations-Unies ». Ainsi, la présidence renseigne que « le Niger avec un rebond de taux de croissance de 7% en 2021 (après un creux de 5.9% en 2019 et 1.2% en 2020), une forte hausse des investissements, des avancées sociales notables dues à la maîtrise de l’inflation et à la baisse des déficits publics, a tenu malgré tout le choc de la crise sécuritaire et sanitaire avec une économie la plus dynamique de l’Afrique de l’Ouest tel que le rapporte le FMI ».
Le président de la République nigérienne aura des réunions en marge de cette rencontre, avec des partenaires financiers et techniques du Niger. On note aussi la présence de bon nombre de ministres, de chefs d’entreprises, de directeurs généraux nigériens qui participent à cette rencontre à Paris.
La rédaction
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