Le Niger projette un taux de croissance de 16,2% en 2023, après 7% en 2022. C’est ce qu’a fait savoir le ministre des Finances du Niger, Dr. Ahmat Jidoud lors de sa présentation, le 05 octobre 2022 à l’Assemble Nationale le Projet de Loi de Finances (PLF).
La situation économique du Niger : Reprise de la croissance des revenus et du développement humain
La Banque mondiale a publié un nouveau rapport sur l’économie du Niger, qui devrait connaître une croissance de 16.2 % en 2023. Cette prévision positive repose en grande partie sur le retour à une saison agricole moyenne et sur une amélioration progressive de la situation sécuritaire.
Le rapport, intitulé « Restaurer la croissance des revenus et le développement humain », analyse l’impact de la pandémie de Covid-19 et de la crise climatique et sécuritaire sur l’économie du Niger. La croissance du PIB ralentit à 1,4 % en 2021 à la suite d’une saison agricole désastreuse causée par un manque de précipitations. Ce ralentissement a entraîné une baisse du revenu par habitant et a laissé plus de 2,5 millions de personnes en état d’insécurité alimentaire. En outre, l’inflation moyenne annuelle s’est accélérée pour atteindre 3,8 % en 2021 en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires, notamment celle des céréales.
Pour que le Niger maintienne ses taux de croissance d’avant la crise, des réformes économiques profondes doivent être entreprises afin augmenter de façon permanente les niveaux de productivité de l’économie. »
Un taux de croissance estimé à 16.2% en 2023
‘’Nos perspectives économiques pour 2022 sont positives. Nous estimons un taux de croissance d’environ 7% pour 2022, mais surtout pour 2023 qui se renforcera et devrait être de 16,2%. Ce résultat serait possible grâce la dynamique qu’a fixée l’état nigérien pour contrôler le déficit’’. C’est ce qu’a révélé le ministre des Finances du Niger, Ahmed Gidoud, lorsqu’il a présenté le projet de loi 2023 aux membres de l’Assemblée nationale à Niamey le 5 octobre 2022.
Le Niger pris entre la menace djihadiste et les pénuries alimentaires
Le Sahel, principalement le Niger, est confronté aux menaces d’attaques terroristes, à la montée du banditisme, aux violences intercommunautaires et à la malnutrition due à la sécheresse. Outre les menaces djihadistes, le Niger est confronté à des problèmes d’insécurité alimentaire causée par les récentes inondations. Les autorités du Niger ont déclaré jeudi passé, que 24 personnes avaient été tuées et plus de 50 000 autres touchées par les fortes pluies depuis juin.
Au total, 24 personnes ont été tuées, dont 13 dans l’effondrement de maisons et 11 dans des accidents de noyade. 54 653 personnes ont été blessées, ont indiqué à l’AFP des chiffres de la protection civile. 36 personnes au moins ont été blessées dans ces services, selon un rapport officiel du 20 juillet. Plus de 23 600 personnes ont été blessées ces derniers mois.
Zinder (centre-est), Maradi (centre-est) et Diffa (sud-est) ont le plus souffert. La capitale Niamey, qui est habituellement la plus touchée par les pluies et les inondations, n’a pas été affectée dans un premier temps. Les averses ont détruit ou endommagé plus de 5 800 maisons et provoqué l’effondrement de salles de classe, de centres de santé, de greniers et de magasins.
Le gouvernement nigérien devra faire face à ces différents problèmes, s’il veut atteindre ses ambitions de 2023.
La rédaction
Leave a Reply