Le maire de Dakar écope d’une peine de deux ans de prison dont six mois ferme

La justice sénégalaise a confirmé mercredi la condamnation du maire de Dakar à deux ans de prison, dont six mois ferme. Cette condamnation a été prononcée à la suite de  l’appel interjeté par le maire statuant sur la mort d’un homme abattu en lien avec des violences politiques en 2011.

Barthélémy va-t-il intenter une action en annulation ?

Mercredi 21 septembre, la justice sénégalaise a condamné le maire de Dakar à deux ans d’emprisonnement dont 6 mois ferme. Le tribunal « confirme le jugement dans son intégralité et rejette toutes les demandes des parties civiles ». Barthélemy Diaz, farouche opposant au pouvoir, a prêté serment comme maire de Dakar en février dernier, au nom d’une coalition nationale dirigée par Ousmane Sonko, déclaré candidat à la présidentielle de 2024.

Un certain nombre de policiers et de gendarmes étaient stationnés dans et autour du palais. Des véhicules anti-émeutes étaient stationnés à divers carrefours de la capitale. Le conseil municipal, qui a également été élu député lors des élections générales de fin juillet, n’a pas cessé de crier au processus politique.

« Le message principal est que son mandat de maire n’est pas menacé », a déclaré Me Demba Ciré Bathily, son avocat. L’impact de cette condamnation n’est pas à l’ordre du jour car il n’est pas pertinent. Son avocat a dit qu’il conseillerait au client de faire appel.

Dans l’enceinte du tribunal de Dakar, Me Demba Ciré Bathily a déclaré à l’AFP : « La bataille continue. C’est une bataille de principes qui n’a aucun rapport avec la politique ».

Pourquoi la condamnation de Barthélémy Diaz ?

La cour confirme  le verdict rendu en première instance, en 2017, par le tribunal correctionnel de Dakar. En effet, le cœur de justice de Dakar  avait reconnu Barthélémy Dias coupable de coups mortels, coups et blessures volontaires et détention illégale d’armes à feu.

Diaz, qui avait prôné la légitime défense dans le but de justifier ses actions, a estimé que sa dignité avait été violée par la décision et s’est vu obligé de faire une interjection d’appel « laver » sa réputation. En appel, les procureurs avaient demandé une requalification des charges de meurtre et cinq ans de prison  pour l’accusé Barthélémy Dias.

Par le biais d’une  attaque en décembre 2011 de la mairie de Mermoz qu’il dirigeait au moment des faits par des nervis supposés, Barthélémy Dias avait répliqué en faisant usage d’une arme à feu. L’une des victimes de cette attaque, la nommée Ndiaga Diouf en l’occurrence avait été atteint par balle avant de succomber.

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