Au Burkina Faso, le paysage politique a beaucoup changé. Depuis son coup d’Etat du 30 septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré est devenu l’homme fort du pays. A 34 ans seulement, il deviendra le second plus jeune président au monde. Le vendredi 21 octobre, le capitaine Traoré sera investi comme le président par intérim du pays des hommes intègres. Son destin sera d’assurer la paix et la sécurité dans un pays dévasté par les attaques et menaces terroristes.
Le capitaine Ibrahim Traoré remplace officiellement le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba
Tout le monde se rappelle de cette fameuse date du 30 septembre 2022, date à laquelle le putschiste Damiba a été lui-même renversé par un autre putschiste, faisant partie de ses rangs. Le capitaine Traoré et certains militaires n’étaient pas en accord avec les décisions et opérations du lieutenant-colonel Damiba. Pour eux, il n’avait pas tenu promesse, il n’a pas réussi à repousser les terroristes qui ont occupé à ce jour, 40% du territoire Burkinabè.
Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat, le capitaine Traoré n’avait pas l’intention d’y rester. Son ambition était de gérer la transition et de remettre le pouvoir aux civils. Cependant, la population en a décidé autrement. Ibrahim Traoré est l’homme que le peuple veut, et celui qui doit diriger le pays pour quelques mois avant l’organisation des prochaines élections présidentielles dans le pays.
Il aura la charge de conduire son pays vers une plus grande stabilité politique et sécuritaire. ‘’L’audience solennelle de prestation de serment du capitaine Ibrahim Traoré en qualité de président de la transition est fixée pour le vendredi 21 octobre à 10h00, heures locales et GMT dans la salle d’audience du Conseil constitutionnel’’, a précisé le Conseil constitutionnel.
Le capitaine Ibrahim Traoré va remplacer officiellement le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, démis de ses fonctions le 30 septembre dernier par les éléments du MPSR (Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration) lors d’un putsch.
Le capitaine Traoré n’est pas éligible aux prochaines élections présidentielles
Il faut noter que cette investiture est prévue par la charte de la transition doit respecter les conditions posées par la CEDEAO. Pour cela, la transition prendra fin en 2024 et son président n’est pas éligible aux élections générales qui seront organisées à la fin de cette période.
L’article 4 de la charte de transition souligne que : «le mandat du président de la transition prend fin avec l’investiture du président issu de l’élection présidentielle» prévue en 2024. Il stipule aussi qu’il «n’est pas éligible aux élections présidentielle, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la transition».
Le 24 janvier 2022, le lieutenant-colonel Damiba, leader d’un groupement de militaires, a formé une junte appelée Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Ces militaires ont destitué le président Roch Christian Kaboré pour son incapacité à mieux gérer les attaques djihadistes dans le pays et à assurer la paix et la sécurité aux citoyens. Huit mois après son accession au pouvoir, le colonel Damiba a lui aussi été destitué par l’un de ses hommes. Le MPSR a trouvé que leur leader n’était plus capable d’honorer ses engagements et donc, un autre leader devait prendre le contrôle du pays.
Le vendredi 21 octobre, l’homme de terrain de 34 ans, le capitaine Ibrahim Traoré prendra les rênes du pays. Nous espérons qu’il sera à la hauteur des tâches qui lui seront assignées et qu’il pourra repousser les menaces terroristes qui pèsent lourd sur le pays.
La rédaction
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