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Côte d’Ivoire : Une saison difficile pour les producteurs de coton !

Côte d’Ivoire : Une saison difficile pour les producteurs de coton !

La culture du coton en Afrique de l’Ouest est confrontée à de nombreux défis. En plus des techniques de production et des conditions climatiques difficiles, la lutte contre les parasites est un facteur important pour une production réussie. En Côte d’Ivoire, les parasites détruisent la production du coton.

Les productions menacées par les parasites

En Côte d’Ivoire, le secteur du coton est dans un état préoccupant. Bien que le secteur doive rebondir en 2022/2023, les espoirs pourraient être déçus en raison des effets néfastes du ravageur piqueur-suceur du cotonnier Jacobiella facialis. Cet insecte s’attaque aux feuilles de coton tout au long du cycle de culture. Il provoque ensuite le jaunissement du bord des feuilles qui peut arrêter le développement de la plante.

Selon Adama Coulibaly, responsable du Conseil du Coton-Anacarde (CCA), de nombreux producteurs ont signalé des dégâts importants dans les champs. L’ampleur de l’attaque est sans précédent pour le secteur, qui a connu plusieurs vagues d’infestations liées au ravageur. Selon le fonctionnaire, cette situation pourrait entraîner une réduction de 30 à 40 % de la production prévue (570 425 tonnes) pour la saison.

Un tel scénario, s’il se produit, pourrait marquer la deuxième année consécutive de baisse de l’offre entre 2020/2021 (559 500 tonnes) et 2021/2022 (540 000 tonnes). C’est un coup dur pour les autorités qui ont porté le prix garanti aux producteurs à 310 francs CFA par kilo pour cette saison. Il s’agit du prix le plus élevé en Afrique, parmi les quatre plus grands producteurs dont les trois autres sont le Bénin, le Mali et le Burkina Faso.

Au Sénégal, des infestations ont été signalées dans plusieurs zones de production au cours de ces derniers mois. Plus généralement, il s’agit d’un véritable défi pour la sous-région. Car, le ver de la capsule du coton (Helicoverpa armigera) est le ravageur le plus important qui peut causer jusqu’à 90% des dommages. Des projets de luttes contre cet insecte piqueur sont en cours actuellement.

Il est important de rappeler que l’Afrique de l’Ouest est l’une des régions du monde qui achète le plus d’insecticides pour préserver sa culture de coton. Selon le Comité consultatif international du coton (CCIC), près de 23 % de la production de coton est perdue à cause de ces parasites, contre 15 % dans le monde.

Une sécheresse accrue

Le secteur du coton en Côte d’Ivoire a subi une série de revers cette année. Elle a déjà été confrontée à la hausse des prix des engrais et aux risques climatiques pendant la période de semences cette saison. En effet, ‘’40 % des terres de la Côte d’Ivoire sont aujourd’hui dégradées », il est nécessaire de « répondre aux urgences climatiques (et) de prendre des mesures concrètes pour remédier à la dégradation rapide des sols », indique le rapport sur la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.

‘’Pendant la plantation, j’ai eu des problèmes de pluie, car 85% des terres étaient en sécheresse. Donc, nous ne pouvions pas planter comme nous le voulions. Toutes les zones prévues ne sont pas prêtes », déclare Kassoum Koné, directeur commercial de Cotton Côte d’Ivoire.

Toutes ces différentes difficultés sont la cause principale de la baisse de la production cotonnière cette saison en Côte d’Ivoire.

La rédaction

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