En RDC, les autorités s’inquiètent à cause de la montée des violences autour du Maï-Ndombé

A l’ouest de la RDC, les tensions ne cessent de grimper. En effet, des violences communautaires ont éclaté entre les communautés Yaka et Teke fin juillet dans le territoire de Kwamouth dans la province du Maï-Ndombe. En conséquence, de nombreuses personnes ont été déplacées, et au moins 18 personnes ont été tuées au cours de ces violents affrontements dans la région. On note aussi des incendies qui ont brûlé plusieurs maisons, laissant des citoyens sans domicile.

Des attaques farouches entre les Teke et les Yaka ayant des conséquences terribles

Entre le 25 juillet et le 10 août passé, plusieurs attaques ont été menées par les combattants et agresseurs Teke contre les villages Yaka. Il faut noter que ces deux communautés sont rivales depuis plusieurs années déjà. La propagation de cette lutte a été tellement rapide que certaines routes ont été bloquées illégalement. On peut noter principalement celle de Bandundu-Mongata-Kinshasa où des barrages illégaux ont été érigés. Selon plusieurs rapports, il est noté que les violences risquent de s’étendre sur plusieurs autres provinces du Kwilu, du Kwango et dans les environs de Kinshasa.

Au cours de ces raids, plus de 50 militaires ont été tués. En outre, plus de 4000 personnes déplacées ont déposé leurs bagages dans le territoire de Bolobo dans la cité de Lediba depuis le 19 août, ont rapporté les agents de l’OMSF sur les lieux. Les personnes déplacées ont été accueillies dans les familles d’accueil, dans les églises, écoles, etc. Plus de 2000 personnes se sont cachées dans la ferme de SOCOAV/Lenga Lenga dans la Zone de santé de Bolobo.

Ces personnes déplacées vivent dans des conditions déplorables et très précaires. Elles sont pour la plupart exposées aux intempéries, dorment à la belle étoile et sont exposées à plusieurs risques. Les villages voisins auraient aussi accueilli de nombreuses personnes, surtout les territoires de Mushie et de Bolobo dans la province de Mai-Ndombe, ainsi que dans les villes de Kinshasa et de Bandundu. Il a été remarqué que plusieurs autres personnes se seraient réfugiées en République du Congo voisine.

Cette situation inquiète les autorités qui tentent de réagir au plus vite possible

Le 25 août passé, quelques membres du gouvernement congolais ont fait un déplacement et sont arrivés dans le territoire de Kwamouth pour obtenir des informations sur la situation des populations déplacées. Lors de leurs visites, ils ont aussi tenté de trouver des solutions et de mettre en place des initiatives visant à mettre fin aux violences communautaires dans cette partie du pays.

Cette situation qui n’était autre qu’un conflit communautaire a pris véritablement de l’ampleur. Selon le président de la République du Congo, Félix Tshisekedi, ces violents affrontements communautaires peuvent être considérés comme un projet dangereux et une « main noire ». Par exemple, selon certaines sources, il a été démontré qu’une milice armée a été constituée à Kwamouth et dirigée par un ancien militaire surnommé Cobra. De nombreuses organisations se sont déjà déplacées sur les lieux à Kwamouth pour apporter des aides humanitaires et des soins médicaux.

Il est important de mener rapidement des actions permettant de limiter la propagation de ces cellules qui tentent de déstabiliser la quiétude dans les communautés. Aujourd’hui, les interventions de l’armée ont permis de récupérer quelques fusils d’assaut de type AK-47 et de nombreuses autres armes artisanales. Selon des sources proches du gouvernement, il a été aussi confirmé que plus de 81 personnes ont été arrêtées dont une soixantaine a été transférée à Kinshasa.

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