Ces dernières années, les insurrections djihadistes ne cessent de se multiplier en Afrique de l’Ouest et dans plusieurs régions du continent. Spécialement au Burkina, ils ont réussi à occuper environ 40% du territoire et revendiquent de nombreuses attaques. Ils sont aussi présents au Mali et leurs menaces se multiplient aussi dans ce pays du Sahel. Partageant ses frontières avec le Mali, la Guinée a fait appel à la France pour lui demander une assistance afin d’arrêter la progression de ces groupes djihadistes vers le pays.
La demande d’appui sécuritaire en Guinée acceptée par la France
Il faut reconnaître que la question sécuritaire au Sahel est une préoccupation pour la plupart des autorités. La Guinée qui traverse une période politique sombre et n’a pas les moyens pour faire face aux insurrections terroristes en ce moment. C’est dans cette optique que le colonel Mamadi Doumbouya a fait appel aux autorités françaises au printemps 2022. En effet, les autorités guinéennes avaient sollicité un appui français pour assurer la sécurité le long de leur frontière nord-est avec le Mali. Selon les sources d’AfriqueIntelligence, le président de la junte guinéenne, le colonel Doumbouya avait rencontré en février dernier, le général Michel Delpit, avec qui il a discuté des questions sécuritaires au niveau des frontières entre le Mali et la Guinée.
L’assistance française est accordée à la Guinée depuis cet été, grâce aux Éléments Français au Sénégal. Ces derniers détachent de temps en temps, des personnels militaires afin de former les unités guinéennes. Depuis août, les unités guinéennes sont sous la commande du colonel Etienne du Peyroux, un ancien représentant de l’opération Barkhane au Mali.
Paris et Conakry collaboraient déjà
Depuis février 2022, les relations entre la France et la Guinée se sont améliorées sur le plan militaire. Suite à la reprise de leur coopération sur le plan militaire, les autorités françaises ont convié personnellement à Paris, le ministre de la défense guinéenne, le général Aboubacar Sidiki Camara, connu sous le nom d’ « Idi Amin ». Les discussions se sont tenues entre ce dernier et le général Thierry BurKhard en marge de l’Eurosatory (un salon international consacré à la défense et à la sécurité terrestres et aéroterrestres organisé par le COGES et qui se tient tous les deux ans en juin au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte). « la coopération militaire entre Paris et Conakry reste néanmoins tributaire des relations entre la Guinée et la Cedeao », Africaintelligence.
Face à la recrudescence des attaques de groupes armés dans la sous-région, des mesures doivent être prises afin d’assurer la sécurité de la population. Dans les pays du Sahel et dans les autres pays de la sous-région ouest-africaine, l’heure est à la vigilance. Il devient aussi important de signer des partenariats stratégiques avec les puissances militaires pouvant aider à éradiquer ces groupes extrémistes du continent.
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