Présidentielle au Tchad : Mahamat Idris Déby, président du Conseil militaire de transition peut bel et bien se présenter aux prochaines élections

Selon une commission spéciale mise en place par le secrétariat, rien n’empêchera le président de la junte militaire Mahamat Idriss Déby de se présenter à la prochaine élection présidentielle. C’est ce qu’a annoncé la dite commission ce 28 septembre. Cette dernière affirme que  rien n’empêche un manager de  transition de se porter candidat à un poste de président après la transition.

Qui est Mahamat Idriss Déby ?

Après la mort du président nouvellement réélu Idriss Déby, les militaires ont pris le contrôle du pays et un homme fort a émergé. C’est l’un des fils du défunt président  Mahamat Déby Itno. Le président tchadien Idriss Déby Itno, qui a été réélu pour un sixième mandat  après 30 ans au pouvoir,  est décédé mardi 20 avril des suites de blessures. Dès l’annonce de la mort du chef de l’Etat, son successeur se trouvait à N’Djamena sous  contrôle militaire. Il était présidé par le général de corps d’armée Mahamat Idris Déby Itno, général de l’armée et bras droit de son feu père. Il a  été « élu par l’armée pour promouvoir l’indépendance nationale, l’intégrité territoriale, l’unité nationale et la conformité».

Un pur produit militaire

Mahamat Idriss Déby Itno, aujourd’hui âgé de 37 ans, est un pur produit de l’armée. Il a d’abord suivi un cours collectif à l’Ecole militaire interarmées du Tchad. Il s’est ensuite inscrit dans une école militaire à Aix-en-Provence, en France,  où il n’est resté que trois mois.  Dès son retour au pays, son père le place dans la Garde présidentielle, la Direction générale des services de sécurité  de l’Agence de l’État (DGSSIE).

En 2009, Mahamat Idriss Deby, 25 ans, a participé et remporté la bataille d’Amdam contre une coalition de rebelles dirigée par Timan Eldimi dans l’est du Tchad. Un an plus tard, le jeune militaire  aguerri prend le commandement d’un escadron blindé et de gardes du corps au sein de la DGSSIE. En 2012, il a été nommé chef du groupe de  sécurité du palais présidentiel. Une position qui montre la confiance placée en lui.

Mais  en 2013,  ce général quatre étoiles se serait fait remarquer. Il a marqué les esprits avec sa nomination au poste de commandant adjoint des forces tchadiennes intervenant au nord du Mali (FATIM) sous les ordres du général Omar Bicomo. Quiconque se tenait au coude à coude avec les armées françaises et occidentales au Sahel leur semblait déjà digne de confiance.

La position de la Commission face au candidature d’Idriss Déby

La Commission ad hoc a rendu un avis favorable face à la candidature de Mahamat Idriss Déby. En effet elle (la Commission)  a déclaré qu’aucune disposition de la loi n’interdisait aux autorités de transition d’exercer leurs droits civils et politiques. « Une autorité provisoire qui veut se présenter aux élections n’a qu’à remplir les conditions fixées par la loi », a déclaré le rapporteur de la commission ad hoc, le Dr Robenate Jan Calvin.

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