RDC : journée « ville-morte » décrétée à Bukavu pour appeler à la libération de Bunugana

Les activités pourraient tourner au ralenti dans certaines villes de l’est de la République démocratique du Congo. La société civile  du Sud-Kivu a appelé les habitants de Bukavu à célébrer la « journée morte » ce mardi 27 septembre.

Goma a déjà organisé une activité similaire pour attirer l’attention des chefs du gouvernement

Une activité similaire à celle-ci a été lancée à Goma le lundi 26 septembre  par la société civile  du Nord-Kivu. L’objectif est d’interpeller les autorités congolaises et la communauté internationale sur l’insécurité persistante dans l’est du pays. La société civile a formulé trois demandes, dont la libération immédiate de Bunagana, une ville du territoire de Rutshuru contrôlée  par les rebelles du M23 depuis juin. En effet, Il a été noté que le lundi 26 septembre, à Goma, la circulation était presqu’inexistante depuis le petit matin. Les commerces, boutiques, kiosques et autres activités commerciales sont restés fermés jusqu’à 11h. Dans les « coins chauds » de la ville, des éléments de la Police nationale congolaise ont été mis en place pour  contenir d’éventuels soulèvements et manifestations.

La ville de Bunagana au Nord-Kivu est occupée par les terroristes du M23 depuis plus de 100 jours. Récemment, les dirigeants congolais ont annoncé que les forces régionales kényanes soutenant la République démocratique du Congo allaient prendre d’assaut le Bunagana.

Selon Placide Nzilamba, secrétaire technique de la coordination provinciale de la société civile de la province du Nord-Kivu, il serait important de porter plainte auprès des autorités. « Ces habitants vivent l’enfer, il faut le reconnaître. Certains ont été tués, leurs maisons  systématiquement pillées et leurs écoles détruites. Le gouvernement doit libérer Bunagana. », à en croire Placide.

Les FARDC ne gèrent pas Bunagana.

La milice M23 occupe actuellement Bunagana depuis plus de trois mois. Une grande partie de la société civile pointe aujourd’hui l’inaction des militaires. Jackson Kalimba,  président de la société civile du Sud-Kivu, s’inquiète de l’impuissance des militaires et de l’Etat. Selon lui, « On ne peut pas faire la fête quand nos voisins sont en feu car, demain, après-demain,  on pourrait se retrouver dans la même situation avec du sésame ou du bukkabu. ». Le pays est menacé de balkanisation. « Ces derniers mois, la situation à Bunagana a envenimé les relations entre la République démocratique du Congo et le Rwanda voisin. Kinshasa a accusé Kigali d’aider la rébellion du M23, ce que les autorités rwandaises nient», a déclaré Jackson.

Jackson Kariba appelle la population à la mobilisation

« Le mardi 27 septembre, nous voudrions inviter les habitants de Bukavu à marquer ce jour comme la Journée de la Ville Fantôme. Cela fait plus de trois mois que Bunagana est occupé par les rebelles du M23 », a déclaré Jackson Kariba. Selon ce dernier, ce jour-là, il veut également appeler à la fin du siège en place depuis plus d’un an dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Il appelle la population à rester en état d’alerte maximale et appelle à la fin du siège au Nord-Kivu et en Ituri car il a donné des résultats mitigés.

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