Le vendredi 21 octobre 2022, le président de la république, Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la CEDEAO, a limogé tous ses conseillers et attachés de différents services de son gouvernement. Une vingtaine de conseillers ont été remerciés pour assurer une meilleure gestion des ressources humaines, et financières alloués au gouvernement
Quelles sont les raisons évoquées ?
La raison pour laquelle le président de la Guinée a décidé de limoger ses conseillers est simple. En réalité, il s’agit d’une restriction budgétaire et la volonté de faire une meilleure gestion des ressources humaines. Le président veut en effet respecter le budget alloué à la présidence pour cette année 2022. C’est pour cela qu’il a confié aux médias en disant qu’il est «nécessaire de rationaliser les moyens financiers mis à la disposition de la Présidence de la République» et «son adéquation au budget général de l’État».
Le président Umaro Sissoco a fait une remarque importante : «Il n’y a qu’en Guinée-Bissau que les conseillers du Premier ministre, du président de la République, du président de l’Assemblée et de la Cour suprême de justice sont égaux aux ministres, ils reçoivent le même salaire». Après cela, il ajoute que «le FMI a compris que nous avons cinq gouvernements. Nous avons le gouvernement lui-même, puis un autre à la présidence, un autre à la primature (cabinet du Premier ministre), un autre à l’Assemblée et un autre à la Cour suprême et le FMI a des règles». Pour le président, il est plus que nécessaire de réglementer le nombre de conseillers au sein du gouvernement.
Situation économique encourageante en Guinée Bissau
Comme tous les pays de l’UEMOA, la situation économique de la Guinée Bissau a connu un ralentissement en 2020 à cause de la crise sanitaire au Covid-19. Alors que le pays avait enregistré un taux de croissance de 4,8% en moyenne entre 2015 et 2019, en 2020, le taux de croissance était de 1,5%. En plus de la crise sanitaire, la baisse de cette croissance a été expliquée par la réduction des investissements directs étrangers, la chute du prix de la noix de cajou, l’impact du confinement sur la consommation et l’investissement en 2020. A cela, s’ajoutent les inondations qui ont causé d’énormes dégâts dans le pays.
Cependant, en 2021, la reprise des activités économiques a permis de remettre le pays sur de nouvelles bases. La croissance du PIB réel a été estimée à 6,4%. Elle devrait se consolider en 2022 avec un taux de croissance réel du PIB de 4,6%. Les perspectives économiques en Guinée Bissau sont prometteuses.
De nombreuses avancées ont été remarquées dans le pays sur plusieurs plans. Sur le plan du développement humain, la valeur de l’Indice de Développement Humain (IDH) est passée de 0,42 en 2009 à 0,48 en 2019, soit une augmentation de 14,3%. En plus, la stabilité politique observée dans le pays fait partie des forces sur lesquelles le gouvernement capitalise pour mener à bien ses activités.
En plus, le président de la république a tablé sur le secteur tertiaire qui a lui seul, a contribué à plus de 48% au PIB national en 2021. Ce secteur représente la manne financière du pays et a connu une augmentation de 2,9 points par rapport à 2015.
« Après avoir connu une croissance de +6,4 % en 2021, le secteur tertiaire devrait progresser de +5,3 % en 2022. Cette progression s’explique par la hausse attendue de l’activité dans le secteur commercial, l’hôtellerie et le transport en lien avec la maîtrise de la crise sanitaire actuelle. Dans le domaine des télécommunications, le financement de la Banque mondiale pour doter le pays d’infrastructures en fibre optique sera un atout considérable », déclare le Groupe de la Banque Africaine de Développement. Les autres secteurs sont aussi en pleine croissance dans le pays. La Guinée-Bissau est aujourd’hui un modèle pour tous les pays de l’UEMOA.
La rédaction
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