Ghana : la population sort dans les rues et appelle à la démission du président de la république

Depuis plusieurs mois, le Ghana est en proie aux inflations, ce qui a conduit à la cherté de la vie. L’inflation record de 37% a plongé le pays dans une extrême pauvreté ces dernières semaines. Vêtus de t-shirts rouges qui expriment le deuil, les citoyens exigent le départ de Nana Akufo-Addo.

Le peuple veut la démission du président

La situation économique et politique au Ghana est critique. La population est au bord du gouffre. Les gens souffrent et n’arrivent plus à gérer cette période difficile. Dans les rues, ce sont des centaines de personnes qui exigent la démission du président. Sur les pancartes dans les rues, on pouvait lire, « Les hommes politiques mangent ; les Ghanéens souffrent » et « Démissionnez ou soyez destitués ». Ces manifestations pacifiques ont pour but de faire partir le président et son gouvernement.

Manifestations dans les rues du Ghana: un appel à la démission du président de la république

Il faut noter que le président ghanéen est accusé de népotisme, de corruption et de clientélisme dans son pays, par ses citoyens. Une infirmière, Anita Asamoah, explique qu’il y a un « Il y a un conflit d’intérêt en raison de la collusion entre le président et son cousin. Lorsqu’ils demandent des prêts, 9% de l’argent va à sa propre banque privée, ce n’est pas une bonne chose. Nous voulons simplement qu’ils se retirent. Ce n’est pas une question de combat ou nous voulons juste être dans la rue à fulminer pour rien. Il devrait simplement se retirer pour que la paix revienne et laisser quelqu’un d’autre gouverner ». Pour cette infirmière et pour plusieurs autres citoyens, le président est impliqué dans une fraude avec son cousin et la Banque de l’Etat.

Les protestataires ont réclamé la démission du président Nana Akufo-Addo et celle du ministre des Finances Ken Ofori-Atta, tous deux accusés de mauvaise gestion de la crise. Il y a une semaine, le président avait annoncé des mesures qui n’ont pas convaincu la population. Avant son élection en 2016, Nana Akufo avait promis ne pas faire appel à l’aide extérieure. Mais, le 1er juillet 2022, il a annoncé qu’il allait solliciter l’aide du FMI, ce qui n’a pas été bien accueilli par la population. Il faut noter que le Covid 19 et la guerre en Ukraine ont fragilisé le pays.

Tout va mal au Ghana

Dans ce pays d’Afrique de l’ouest autrefois prospère, la situation économique est très mauvaise. En plus de la flambée des prix des produits de base, les citoyens n’arrivent plus à manger au moins 3 repas par jour. Dans les marchés, les prix des fruits ont fortement augmenté. Même le prix de l’essence a fortement augmenté. Il y a quelques jours, les commerçants de pièces détachées avaient fait une grève pour exprimer leur colère face à cette situation.

En plus, l’éducation est en mauvaise passe dans le pays. Les « 3 milliards de dollars attendus du FMI font craindre une cure d’austérité », Africanews. Un étudiant ghanéen du nom de Carlos Adams souligne dans cette optique que le « système éducatif a été mis à terre ». Il continue en disant « notre économie est dans un fossé. Vous ne pouvez pas acheter un gallon d’essence. On ne peut pas acheter un sac de maïs, manger trois repas complets, c’est un problème maintenant. Les plus forts survivent, et ce n’est pas pour cela que nous avons voté pour lui ».

La rédaction

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