26297

De nombreux indicateurs laissent croire que la France pourrait être encore plongée dans un nouvel épisode d’épidémie liée au coronavirus. On parle pour le moment d’une probable huitième vague de manière officieuse. Pour le moment, la vaccination des personnes les plus vulnérables minimisera l’impact.

Évolution drastique des cas de Covid-19

Augmentation de l’incidence, notamment taux de reproduction supérieur à 1 : le dynamisme de l’épidémie de Covid-19 en France s’accélère. Assistons-nous au début d’une nouvelle vague ? Le discours populaire semble dire le contraire. Pour preuve, le président américain Joe Biden et  le Dr Tedros, directeur général de l’OMS, ont prononcé des discours plus tôt cette semaine à l’assemblée générale de l’ONU pour expliquer qu’il n’y a pas trop à s’en faire. Pourtant, la France détecte à nouveau  30 000 cas de contamination par jour, les indicateurs hospitaliers repartent à la hausse, et on dénombre environ 30 décès chaque jour.

Ainsi, le scénario semble  se répéter encore et encore. Frédéric Adnet n’est pas inquiet, mais le chef  des urgences de l’hôpital Avicenne de Bobigny reste vigilant. La seule préoccupation est de savoir si les équipements présents sont assez suffisants pour transporter les patients excédentaires à l’hôpital. Avec 30 % des lits fermés, l’hôpital peine déjà aujourd’hui à satisfaire la demande.

Aucune précaution n’est prise pour le moment

Pour le moment, aucune mesure préventive n’est à l’ordre du jour. Par ailleurs, les enfants constituent une couche vulnérable, celle à la base de la probable nouvelle vague du coronavirus. Pourtant, le président Emmanuel Macron a annoncé en avril dernier des mesures pour diminuer les risques de contamination dans les salles de classes, ce qui n’ont pas encore été réalisées.

Les gestes barrières comme le port du masque pendant le transport ne sont plus obligatoires, mais seulement recommandés. Dans les endroits très denses comme les transports en commun, ils devraient être obligatoires, précise Frédéric Adne. « Certes, toutes ces mesures ne peuvent pas empêcher la propagation du virus. Mais elles la ralentissent. Il faut cibler. »

Des vaccins de nouvelle génération voient le jour

La Haute Autorité de Santé (HAS) a rendu public  un avis mettant à jour les recommandations de vaccination en  intégrant de nouveaux produits bivalents. Il s’adresse aux personnes  de plus de 60 ans, à celles qui risquent de tomber gravement malades et à  leur entourage. Il s’agit d’une version mise à jour du vaccin développé par Pfizer et Moderna. Il cible à la fois la souche originale de SARS-CoV-2 et la sous-souche de la sous-espèce Omicron. La HAS recommande donc de les utiliser pour un second rappel de vaccination.

Cependant, ces vaccins sont critiqués comme une simple évolution des formes précédentes et n’ont pas fait l’objet d’essais cliniques à grande échelle. « Nous disposons de certaines données  », explique Jean-Daniel Lelievre, chef du service d’immunologie clinique et maladies infectieuses à Hôpital Mondor de Henri. Créteil. « Cette efficacité apparaît supérieure à celle des vaccins monovalents contre les nouveaux variants. A terme, ce sont ces vaccins qu’il faut utiliser pour remplacer les vaccins les plus anciens. Pour ceux qui n’ont pas encore bénéficié d’une piqûre de rappel, ou qui sont loin de leur dernière dose, il est important de ne pas attendre ces nouveaux vaccins. Vous devez créer un rappel avec ce qui est actuellement disponible. »

La stratégie choisie en France est donc la même que celle de la dernière vague. Les autorités comptent sur les Français pour prendre la responsabilité d’édicter les gestes barrières et veulent protéger les populations vulnérables avec des vaccinations et des rappels à jour pour éviter la surpopulation à certains endroits. En effet, le vaccin est moyennement efficace pour prévenir la contamination, mais reste très efficace pour prévenir les formes sévères.

Leave a Reply

Your email address will not be published.