Le gouvernement sud-africain tire la sonnette d’alarme. La grève des employés de l’entreprise publique de transport Transnet se poursuit, affectant les exportations de matières premières cruciales pour l’économie du pays.
Une grève générale
Le vendredi 7 octobre, la compagnie nationale sud-africaine Transnet a émis un avis de force majeure concernant les services portuaires et ferroviaires pour la filiale locale d’Anglo American, Kumba Iron Ore. L’annonce a été faite lundi 10 octobre par la holding britannique. Celle-ci a précisé que la suspension des opérations affectait sa production et ses exportations de minerai de fer.
Selon Kumba, avec l’effet de la grève, la production a été réduite d’environ 50 000 tonnes par jour pendant une semaine, puis de 90 000 tonnes par jour pendant la durée de la grève générale. Cela a eu un impact sur les exportations, qui ont été réduites à environ 120 000 tonnes par jour. L’année dernière, la société a exporté un total de 40,2 millions de tonnes de minerai de fer.
Les employés de Transmet, l’entreprise publique qui exploite le réseau de fret ferroviaire et tous les ports sud-africains, se sont mis en grève il y a plus d’une semaine pour réclamer une augmentation de salaire, l’inflation élevée ayant réduit leur pouvoir d’achat ». Le ministère du Travail, de l’Agriculture et du Secteur public a déclaré que « le gouvernement est extrêmement préoccupé par l’impact négatif que la grève aura sur l’économie sud-africaine ».
Les trois ministères ont appelé à la reprise « rapide » de l’agriculture, des mines et des autres secteurs d’exportation. Par ailleurs, ils notifient que ces secteurs contribuent au maintien de centaines de milliers d’emplois dans le pays.
Selon le Minerals Council South Africa, une association d’employeurs du secteur minier en Afrique du Sud, la grève a fait perdre aux sociétés minières 815 millions de rands (44,6 millions d’euros) par jour en exportations, les opérations portuaires fonctionnant entre 12 % et 30 % de leur capacité selon les endroits, ce qui « pèse déjà sur une économie fragile ».
Les négociations ne sont pas promettantes
L’Afrique du Sud est l’un des plus grands producteurs de diamant, d’or et de platine au monde. Elle est également un grand exportateur de produits agricoles. Le 6 octobre, le syndicat United National Transport Union (UNTU) et le syndicat South African Transport and Allied Workers Union (Satawu) ont déposé un préavis de grève auprès de Transnet, réclamant des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail. »
Les négociations entre la direction de Transnet et les syndicats n’ont pas abouti jusqu’à présent. L’entreprise qualifie cette grève d’illégale. Ce 14 octobre, « Transnet a offert aux travailleurs une augmentation salariale de 4,5 % immédiatement et une autre de 5,3 % au cours des deux prochaines années. Les syndicats ne l’ont pas accepté. Ils ont exigé que l’augmentation des salaires soit conforme à l’inflation (7,6 % en août).
« Les grèves et les piquets de grève vont se poursuivre et s’intensifier », a déclaré Cobus Van Vuuren, secrétaire général de l’United National Transport Union. Le gouvernement sud-africain espère une suite positive même si pour l’instant les cordes sont tendues.
La rédaction
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