Burkina Faso: une embuscade contre des soldats fait une dizaine de morts à l’Est du pays

Ce samedi 29 octobre, les forces armées du Burkina ont été victime d’une attaque des groupes armés djihadistes dans l’est du pays. Un convoi militaire qui se rendait à Natiaboani, situé à 45 km au sud de Fada N’Gourma a été visé. Selon des sources sécuritaires provisoires, au moins 13 personnes ont été tuées lors de ces attaques.

Les djihadistes, habillés comme les forces armées burkinabè

Samedi dernier, un nouvel assaut meurtrier a été mené contre les forces de l’ordre qui se rendaient dans l’est du pays. Dans le convoi, se trouvaient, des supplétifs civils de l’armée, des volontaires pour la défense de la patrie et des militaires. Le convoi attaqué venait de Fada N’Gourma et se rendait à Natiaboani. Selon les sources sécuritaires, au moins trois militaires ont été tués, ainsi que huit supplétifs civils de l’armée. Un habitant de la région disait, « nous sommes sous le choc » de ce qui vient de se passer.

Une source, témoin des actions affirme que les membres des groupes armés étaient habillés comme les militaires burkinabè. « Ils sont venus dans la tenue léopard, la dotation des soldats burkinabé », assure la source. « Ils se sont fondus dans le convoi et sont repartis avec du matériel », détaille une source sécuritaire.

Il semble que les groupes djihadistes qui sévissent au Burkina ont décidé de changer de stratégie. Si au cours des précédentes attaques, ils avaient des accoutrements spécifiques, ils ont décidé de se vêtir comme les militaires et de créer une dissuasion. Heureusement que les militaires Burkinabè ont su lire entre les lignes, cette supercherie.

Le Burkina, un pays en proie aux attaques djihadistes

Cette  nouvelle attaque survient quelques semaines après le coup d’État militaire du 30 septembre, commandité par le capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Et cela, quelques temps après la désignation du capitaine Traoré comme président de la transition par les assises nationales.

Face à la dégradation constante de la situation en huit mois, un nouveau renversement a eu lieu le 30 septembre, et porté à la tête du MPSR Ibrahim Traoré, dans l’optique de « recentrer la transition sur les urgences sécuritaires », selon le mouvement.

Depuis 2015, le pays des hommes intègres est embarquée dans une spirale infernale de violences concédées aux mouvements djihadistes  Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences concédées à des mouvements djihadistes affiliés au groupe État islamique et à Al-Qaïda.

Le nouveau gouvernement a un sérieux défi, celui d’éliminer cette menace terroriste qui plane sur le pays et surtout d’assurer la paix sur l’étendue du territoire. C’est dans cette optique que le premier ministre Burkinabè, lors d’une déclaration de moins de deux minutes après la prise de contact avec tous les ministres de son gouvernement : « c’est un gouvernement de combat qui a été formé ». Il faisait allusion à l’urgence actuelle du pays et aux défis qui attendent son gouvernement. Il a continué par dire, « ce n’est pas un gouvernement de dîner de gala ». Tout cela pour dire qu’il s’agit d’un gouvernement d’actions.

La nouvelle équipe vient d’être mise en place il y a quelques jours. Attendons de voir comment elle réussira à éliminer la menace terroriste sur tout le pays. D’ici là, nous leur souhaitons bon vent.

La rédaction

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