Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition au Burkina et sa nouvelle équipe doivent surmonter les nombreux défis. A l’issue du premier Conseil des ministres, le président de transition a mis deux ministres de côté. Deux semaines après la formation de son gouvernement, il procède déjà à quelques remaniements.
De nouvelles figures
Les changements au sein du gouvernement ont fait l’objet d’un décret lu à la télévision nationale, ce mercredi 9 novembre 2022. Selon le décret, deux nouveaux ministres ont fait leur entrée dans le gouvernement de transition au Burkina Faso. Pour le premier, il s’agit de Serge Gnaniodem Poda nommé ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des PME. Il faut noter que ce dernier est un cadre de la BCEAO, un homme qui comprend et maîtrise les enjeux nationaux. Il remplace Donatien Nagalo, qui a démissionné suite à une vague de contestations. Il lui était reproché d’avoir fait des « malversations » dans sa gestion du syndicat national des commerçants du Burkina (SYNACOM-B).
La deuxième nouvelle figure de ce gouvernement est Mikaïlou Sidibé, ingénieur des travaux publics et économiste des transports, se chargera du portefeuille ministériel de l’urbanisme. Il remplace Yacouba Dié, lui aussi contesté au sein du gouvernement. Il lui est reproché sa « mauvaise réalisation des cités du 11 Décembre à Manga en 2018 ». A cette époque, il était secrétaire permanent de la politique nationale du logement (SP/PNL).
Un gouvernement de combat
Formé le 25 décembre passé, le premier gouvernement de transition n’a pas su résister aux contestations de la rue. En effet, après la présentation de son gouvernement, le premier ministre Me Apollinaire Kyelem de Tambéla a apporté son soutien aux ministres, même à ceux qui étaient critiqués. Il semblerait que la rue ait raison pour cette femme. Lors de sa première sortie officielle le premier ministre burkinabè avait martelé que son équipe était un « gouvernement de combat ».
En d’autres termes, il s’agit d’une équipe qui maîtrise les réalités du terrain et qui est prête à se battre pour rétablir la paix et la sécurité dans le pays. Pour Me Apollinaire, il ne s’agit pas d’un « gouvernement de diner de gala ». Ces nouvelles nominations ont pour but de permettre au gouvernement de mieux fonctionner et de faire face aux défis actuels sans avoir à gérer des contestations de la rue.
La rédaction
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