Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouedraogo, a rappelé aux journalistes de Radio France Internationale (RFI) et du média panafricain Jeune Afrique (JA) leur « responsabilité de respecter la vérité en rapportant les faits ».
Que s’est-il passé ?
Le gouvernement burkinabé « condamne sans équivoque l’attitude indifférente de Radio France Internationale (RFI) et du média panafricain Jeune Afrique (JA) concernant le recrutement de 50.000 combattants volontaires (VDP, unités auxiliaires de l’armée) pour lutter contre le terrorisme », a déclaré vendredi dernier, un responsable.
En effet, le mercredi 8 octobre, dans sa revue de presse africaine, la RFI, un média au service public français, a relayé un article de Jeune Afrique (JA), lui aussi, média parisien proche du gouvernement français. La revue intitulée : ‘’Burkina Faso : cinq questions pour comprendre le recrutement massif de VDP’’, affirme que les groupes d’autodéfense et les VDPrecrutent principalement dans la communauté mossi, tandis que les groupes djihadistes recrutent principalement dans la communauté peule.
« Le gouvernement du Burkina Faso s’insurge contre ces allégations fausses et infondées », a écrit M. Ouédraogo. Il a ensuite souligné que les autorités burkinabè étaient « particulièrement indignées par les accusations de partialité portées par le journaliste de RFI. En effet, celui-ci qui a conclu dans cette revue de presse qu’elles suffisaient à alimenter les griefs ethniques locaux et à créer un cycle sans fin de violence et de répression ». Le gouvernement regrette que « cette information fictive, fruit de l’imagination des rédacteurs en chef de ces deux médias, ait été publiée et reproduite, avec toutes les implications que cela comporte. »
Rappelant aux journalistes de RFI et de JA leur « responsabilité de protéger la vérité en rapportant les faits », le gouvernement a déclaré que la campagne de recrutement massif de volontaires était soutenue par « la mobilisation de notre peuple, uni dans sa volonté de revendiquer son destin et sa souveraineté ».
Le porte-parole a conclu que : « le gouvernement condamne fermement le comportement insensé du journal Volkswagen. Il réitère l’importance qu’il attache au droit du public à l’information, à la liberté de la presse et à la liberté d’expression, tout en respectant le comportement éthique et professionnel des journalistes ».
Le Burkina en proie aux djihadistes depuis plusieurs années
Depuis 2015, la situation sécuritaire au Burkina Faso a été marquée par des attaques terroristes dans différentes régions du pays faisant de nombreuses victimes et des milliers de personnes déplacées à l’intérieur du pays, alors que selon les chiffres officiels, plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’État. En outre, selon le ministère de l’Éducation, au 7 octobre 2022, 4 609 écoles du pays étaient fermées en raison du terrorisme. Les nouvelles autorités multiplient les initiatives de lutte contre le terrorisme.
Plusieurs soldats burkinabés ont été tués dans une embuscade sur la route Natiaboani-Fada N’gourma, dans l’est du Burkina Faso, samedi. Selon l’agence de presse officielle du Burkina Faso (AIB), l’embuscade tendue par des inconnus a fait « plus d’une dizaine de morts, plusieurs disparus et causé d’importants dégâts matériels ».
L’AIB a cité des sources locales affirmant que des civils avaient été tués dans l’attaque. « Au moins 13 soldats ont été tués dans l’attaque », a déclaré une source de sécurité contactée par téléphone par Anadolu Agency, qui a demandé à ne pas être nommée.
La rédaction
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