Le mardi 25 octobre, le président du Burkina Faso a nommé un gouvernement de 23 ministres qui sera dirigé par le Premier ministre Apollinaire Joachinm Kyelem de Tembela. Une autre figure importante de ce gouvernement de transition est le colonel-major Kassoum Coulibaly, nommé ministre de la Défense et des Anciens combattants, un poste stratégique, surtout dans le contexte actuel du pays.
Cinq ministres reconduits et 3 militaires dans le gouvernement
Selon le décret lu à la télévision nationale, 23 ministres ont été nommés pour ce gouvernement de transition dont le mandat prendra fin en juillet 2024. Au total, trois officiers de l’armée sont présents dans ce gouvernement de transition. En plus du ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel-major Kassoum Coulibaly, il y a le colonel Boukare Zoungrana, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité. Ce dernier occupait le poste de commandant de la Brigade de veille et de défense patriotique (BVDP). Ensuite, il y a le colonel Augustin Kaboré, ministre de l’Environnement.
Dans ce nouveau gouvernement qui compte 5 femmes dans son effectif, 5 autres ministres présents dans le gouvernement de l’ancien président Paul Damiba ont été reconduits. Il s’agit de Robert Lucien Kargougou qui est à la Santé, d’Olivia Roumaba aux Affaires étrangères et son ministre délégué Karamoko Jean-Marie, de Bassolma Bazié à la Fonction publique et d’Aminata Zerbo à la Transition digitale.



Le premier ministre Apollinaire Joachim Kyelem de Tembela avait été nommé le vendredi dernier, lors de l’investiture du président de la République, son excellence le capitaine Ibrahim Traoré. L’homme politique de 64 ans était jusqu’alors un juriste reconnu, mais aussi le dirigeant du Centre de recherches internationales et stratégiques qui est un groupe de réflexion.
Un recrutement de 50000 civils pour rejoindre l’armée
Le pays connaît une instabilité chronique depuis quelques années. Pour preuve, les attaques djihadistes se multiplient dans le pays. Le dernier en date est celui du lundi 24 octobre 2022, ayant causé la mort de 10 militaires, mais aussi la mort d’une vingtaine de terroristes. Pour assurer la sécurité dans le pays, les autorités ont lancé cette semaine, le recrutement de 50000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Il s’agit des supplétifs civils qui vont « renforcer les rangs de l’armée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ». Selon un communiqué de la BVDP, « un recrutement est lancé de 35000 VDP communaux, soit 100 VDP par commune ».
Selon le communiqué, on apprend que « la mission dévolue à ces VDP communaux est de protéger, aux côtés des forces de défense et de sécurité, les populations et les biens de leurs communes d’origine » face aux attaques des groupes djihadistes et armés. Le recrutement local de la BVDP s’ajoute à celui du lundi avec l’annonce qui a été faite de bâtir une force de 15000 VDP « pouvant être déployés sur l’ensemble du territoire national ».
Le pays des hommes intègres se trouve dans une étape de transition. Le gouvernement actuel a une lourde responsabilité, celle d’assurer la stabilité politique, mais aussi sécuritaire dans toutes les régions du pays. Ces recrutements permettront d’augmenter les effectifs de l’armée et d’avoir une force assez conséquente pour lutter contre l’ennemi.
La rédaction
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