Burkina Faso : Conférence nationale pour lancer une nouvelle période de transition

Les assises nationales ont débuté ce matin au Burkina dans la salle de conférence de Ouaga 2000. Elle durera deux jours. A l’issue de cette conférence, les représentants de plusieurs organisations socioprofessionnelles seront invités à rédiger une nouvelle charte transitoire pour le pays.

Les principaux points de la conférence

Après le coup d’État du 30 septembre qui a délogé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, une conférence nationale s’est ouverte ce vendredi à Ouagadougou. Dans son discours d’ouverture, au nom du Capitaine Ibrahim Traoré, le Capitaine Marcel Maida a déclaré : « À travers ces rencontres, nous rencontrons l’histoire. Nous devons mettre de côté nos différences et avancer vers la paix. » Les intérêts de la nation doivent guider les participants, a-t-il dit.

L’objectif de ces réunions nationales est de discuter des questions relatives à la nation, mais aussi d’adopter une charte transitoire. Il est ensuite prévu de nommer un président intérimaire conformément à la charte et de recueillir des recommandations pour une transition en douceur. En moyenne, 300 personnes participent à cette conférence, parmi lesquelles on peut citer : les représentants des forces viables nationales, les membres du Mouvement patriotique pour la libération et le renouveau (MPR, le mouvement du coup d’État militaire), les représentants des forces de défense et de sécurité.

En outre, on note la participation des Organisations de la société civile, partis politiques, desorganisations religieuses et traditionnelles, des membres de la Force volontaire pour la défense de la patrie (VDP, une unité auxiliaire de l’armée), les syndicats et les Burkinabés de l’étranger.

« Il s’agit d’une étape importante pour le Burkina Faso qui nécessite une grande réflexion et une grande détermination de notre part à tous. Nous attendons environ 300 délégués », a déclaré le colonel Célestin Simporé, président du comité d’organisation de la conférence nationale, à la télévision publique jeudi soir. « Ces rencontres devraient nous permettre de dégager un consensus national sur la gouvernance politique et sociale afin de consolider notre coexistence au Burkina Faso par la paix, la sécurité et le développement », a-t-il ajouté.

Le capitaine Traoré, chef d’Etat

Selon le projet de constitution présenté aux participants, le leader du Mouvement patriotique pour la libération et le renouveau (le capitaine Ibrahim Traoré) assumera les fonctions de chef d’État. Il jouera également le rôle de commandant en chef des forces armées nationales pendant la période de transition. Selon la même source, le président par intérim ne sera pas autorisé à participer aux élections présidentielles, législatives et municipales qui mettront fin à la période de transition. La charte indique que la période de transition est de vingt et un (21) mois, à compter du 2 octobre 2022.

Elle précise aussi que le président intérimaire sera nommé par le Conseil constitutionnel. Quant à l’Assemblée législative de transition, elle sera composée de cinquante et un (51) membres et de soixante et onze (71) membres sous la direction du lieutenant-colonel Paul Henry Sandago Damiba. Dans sa première déclaration depuis qu’il s’est opposé au coup d’État de Damiba, le capitaine Traoré a déclaré qu’il n’était pas intéressé par le contrôle du pouvoir de l’État. Il a affirmé que son objectif était de renforcer la lutte contre le terrorisme. Il a également assuré qu’un président civil ou militaire serait désigné à l’issue d’une conférence nationale qui se tiendra vendredi à Ouagadougou.

Tout de même, depuis le 1er octobre, des manifestations ont régulièrement lieu dans les villes du pays, exigeant pour que le capitaine Traoré reste au pouvoir pendant la transition. Des souhaits qui sont devenus une réalité.

La rédaction

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