Ce lundi 24 octobre, les djihadistes ont mené des attaques contre le 14e Régiment Interarmes de Djibo, ce qui a coûté la vie à dix soldats selon un communiqué de la direction de la communication de l’Etat-major des armées. Cependant, la riposte de l’armée malienne à la demande de celle du Burkina a permis de neutraliser plus de 18 terroristes.
Des attaques sur Djibo ce lundi 24 octobre 2022
Quelques jours après l’investiture du président Ibrahim Traoré, le pays connaît de nouveau, quelques instabilités dans la zone de Djibo. Les djihadistes ont mené des assauts contre le 14e Régiment Interarmes de Djibo, ce qui a causé la mort de plusieurs soldats. La riposte ne s’est pas fait attendre. Les éléments du régiment ont riposté vaillamment aux tirs indirects et directs des terroristes, ce qui a causé des morts dans les deux camps.
Des sources sécuritaires jointes par l’Agence France-Presse ont affirmé que « l’attaque a débuté peu avant 5 heures locales par des tirs d’obus sur la caserne » militaire. « D’autres installations stratégiques de la ville ont également été visées », selon les mêmes sources.
« Le 14e régiment interarmes de Djibo a fait face à une attaque terroriste qui a visé sa base », a confirmé un communiqué de l’État-major. Le même communiqué informe que « le bilan provisoire établi fait état de dix militaires tombés au cours des combats et une cinquantaine de blessés qui ont été pris en charge ». Le même texte affirme que « les éléments du régiment ont vaillamment riposté aux tirs directs et indirects de l’ennemi venu en nombre important ».
Quel bilan fait-on ?
Selon l’État-major, « Côté ennemi, au moins dix-huit corps de terroristes ont été dénombrés au cours des opérations de ratissage, qui sont toujours en cours ». « Des renforts aériens ont été déployés dans la zone pour assurer les opérations de secours et de riposte ». Les ripostes ont permis de neutraliser au moins 18 terroristes. Cependant, certaines sources locales affirment que ce sont 27 terroristes qui ont été tués dans les environs de Djibo suite aux frappes menés par l’armée malienne à la demande de l’armée Burkinabè sur des positions terroristes à Nassoumbou.
En dehors du bilan humain de l’attaque du 24 octobre contre la ville de Djibo, il semblerait que les djihadistes aient réussi à s’approvisionner en armes. Selon des sources dans le milieu des terroristes, le JNIM a libéré 68 prisonniers et a récupéré : 3 pickups, 409 Ak-47, 19 lance- roquettes, 20 PKM, 3 armes de type 14.5 dont 1 monotube et 2 bi-tubes.
Il faut noter que depuis quelques mois déjà, les djihadistes mènent des activités dans la ville de Djibo, terrorisant le peuple et créant des troubles dans toute la région. Ils ont réussi à couper les principales artères de la ville en faisant sauter les ponts. A cause de cette situation, il y a eu des centaines de milliers de personnes déplacées dans cette zone enclavée du Sahel.
Un défi assez grand à relever
Aujourd’hui, le gouvernement burkinabè ne contrôle que 60% de son territoire. Les 40% restants sont sous contrôle des djihadistes. Pour rappel, le 26 septembre dernier, un convoi de ravitaillement à destination de Djibo a été attaqué par des groupes armés du JNIM qui ont revendiqué cette attaque. Le bilan de cet assaut fait état de plus de 37 personnes décédées dont 27 militaires. C’est cette attaque qui a poussé au putsch du 30 septembre 2022.
Est-ce à dire que cette nouvelle attaque va pousser à un autre putsch ? Personne ne le souhaite. Conscient de ce qui l’attend, le président Ibrahim Traoré disait lors de son investiture qu’« aucun sacrifice ne sera de trop pour sortir ce pays de la situation dans laquelle il se trouve». Il a aussi assuré que leurs objectifs ne sont autres que ceux de la « reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ».
Depuis 2015, le Burkina subi des menaces terroristes ainsi que les autres pays du Sahel. Cette montée en puissance de ces groupes armés est une menace pour les pays côtiers de l’Afrique et pour les autres pays du continent. Le pays des hommes intègres sombre dans un cercle de violences revendiquées par des groupes affiliés à Al-Qaida ou à l’Etat islamique. Ces assauts de l’ennemi sont concentrés au nord du pays. Cependant, ces groupes armés tentent de prendre possession du pays, c’est ce qui fait qu’ils ont aujourd’hui en leur possession, 40% du territoire.
Pour l’heure, les hommes d’Ibrahim Traoré, grâce à l’intervention des forces armées maliennes, ont réussi à repousser ces attaques. Espérons que les forces armées du Burkina (EMGA) et ses partenaires réussiront à neutraliser l’ennemi.
La rédaction
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