Burkina : au moins 15 morts dans une attaque de présumés djihadistes
Une quinzaine de civiles ont été tués mercredi lors d’une attaque de djihadistes présumés dans l’est du pays, ont indiqué à l’AFP des sources sécuritaires et locales, évoquant également un’’ départ massif’ ’d’habitants fuyant les incursions des groupes armés.
‘’ Des terroristes ont mené une attaque tôt ce matin à Sorgha ‘’, localité située près de Bogandé, chef-lieu de la province de la Gnagna, dans la région de l’Est,’’ qui a coûté la vie à une quinzaine de personnes dont des femmes’’, a déclaré à l’AFP un responsable local.
‘’ Les assaillants, qui ont attaqué le village au petit matin, au bord de motocyclette, ont également fait plusieurs blessés qui ont été évacués à Bogandé’’, a poursuivi la même source.
Un autre habitant de la localité a confirmé le bilan d’une’’ quinzaine de morts’’, et indiqué que ‘’ les terroristes ont aussi incendié des maisons et des greniers à vivres avant de disparaitre’’.
‘’ Depuis ce matin, les populations de Sorgha ont commencé à fuir vers Bogandé, tout comme celles de Nindangou’’, un village voisin, ‘’ qui connait aussi un départ massif de ses habitants par criante d’une attaque’’, ajoute-il.
L’attaque a été confirmé par des sources sécuritaires, selon lesquelles ‘’ des opérations de sécurisation sont en cours’’ dans cette zone située dans la région de l’Est,’’ particulièrement ciblée ces derniers jours par des incursions de groupes armés’’.
Au moins 71 hommes, et dont 31 soldats et 40 supplétifs civils de l’armée, ont été tués lundi dans trois attaques djihadistes présumés, dont les deux plus meurtrières ont eu lieu dans la province du Centre-Nord, selon l’armée et des sources sécuritaires.
Le Burkina Faso, pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes, est dirigé depuis fin septembre 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat, le deuxième en huit mois.
Samedi dernier, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans une dizaine de villes du pays, dont Fada N’gourma, chef-lieu de la région de l’Est pour soutenir les autorités de la transition et réclamer une nouvelle constitution.
Les violences ont fait depuis huit ans plus de 10000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.
La Rédaction
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