Attaques des rebelles du M23 : le président rwandais s’entretient avec Antonio Guterres

La menace sécuritaire au Rwanda est loin d’être terminée ! Le président rwandais s’est entretenu avec le secrétaire général des Nations unies au téléphone par rapport à la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). En effet, c’est une zone où les rebelles du M23 attaquent les grandes villes. Cette situation cause actuellement des conflits entre les deux pays voisins à savoir, le Rwanda et le Congo (RDC).

La menace peut être éradiquée…

Le mouvement M23 gagne du terrain dans l’ancienne région du Zaïre. Ce week-end, le groupe rebelle a capturé les villes centrales de Rutshuru et Kiwanja et s’approche de Rumangabo, à environ 40 km de Goma. Face à cette situation, la communauté internationale s’est mobilisée. L’Union européenne (UE), les États-Unis et l’Union africaine (UA) ont tous montré leur inquiétude. Le président Paul Kagamé a annoncé sur son compte Twitter qu’il avait parlé au téléphone avec le secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

« Il y a quelques heures, j’ai eu une bonne conversation avec le secrétaire général des Nations unies au sujet du conflit en RDC. Si nous nous nous appuyons sur les initiatives de paix de Nairobi (Kenya), de Luanda (Angola) et d’autres efforts internationaux, les moyens de désamorcer le problème, de le résoudre pacifiquement, sont entre nos mains. Tout ce que nous devons faire, c’est nous engager à les mettre en œuvre », a écrit le président rwandais.

Conflits entre le Rwanda et la RDC

En 2013, un accord de paix avait été signé dans la capitale kényane entre le gouvernement de la République démocratique du Congo et le M23 (Mouvement du 23 mars). Les anciens rebelles tutsis, qui ont repris les armes fin 2021, accusent notamment Kinshasa de ne pas respecter l’accord signé le 23 mars 2009.  Cet accord prévoyait la réintégration de leurs combattants et la transformation du groupe en parti politique.

Kinshasa accuse Kigali de soutenir activement les rebelles du M23. Le Rwanda a rejeté cette accusation et a reproché à la République Démocratique du Congo (RDC) d’aider l’Armée Démocratique de Libération du Rwanda (FDLR), un mouvement rebelle hutu rwandais lié au génocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda.

Les États-Unis demandent à la FDR de cesser de soutenir le M23

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, les États-Unis ont appelé les Forces de défense rwandaises (FDR) à cesser de soutenir le M23, qui occupe Bunagana, une ville frontalière du Nord-Kivu.

Le représentant américain Robert A. Wood a déclaré que la situation humanitaire et sécuritaire dans la région des Grands Lacs restait très préoccupante. Il a noté que les attaques de groupes armés tels que ISIS-RDC, CODECO et M23 ont tué plus de 2 000 civils cette année.

« Cette violence est inacceptable et les États-Unis appellent les groupes armés à cesser leurs attaques contre les personnes les plus vulnérables en RDC. Nous appelons également les acteurs étatiques à mettre fin à leur soutien à ces groupes, y compris le soutien des FRD au M23 », a-t-il déclaré.

Le représentant américain a également souligné l’importance cruciale de la Monusco pour la paix dans l’est de la RDC et a exprimé son inquiétude face à la rhétorique anti-Monusco et aux appels croissants au retrait immédiat de la mission. Il a appelé la RDC à travailler avec la Monusco pour assurer un retrait progressif, responsable et conditionnel, conformément aux critères du plan de transition commun.

La rédaction

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