La propreté dans la ville de Bamako reste l’un des principaux points de discorde entre les citadins et le District en charge de cette question.
La gestion des ordures dans la capitale malienne est assurée par le District de Bamako en partenariat avec la société Ozone Mali. Cependant, il n’est pas rare de voir des tas d’ordures devant les maisons. Face à l’impuissance des pouvoirs publics, les Bamakois s’organisent du mieux qu’ils peuvent pour ne pas crouler sous les immondices. Aux familles, plusieurs choix s’offrent. Le plus prisé reste, les charrettes tirées par les ânes. Communément appelé « Fali wotro », ces charrettes passent quotidiennement dans les concessions pour récupérer les ordures. « Ils sont très bénéfiques car ils prennent les ordures deux fois par semaine. En plus, le prix deux milles francs est à la potée de tous », affirme Assitan Togola, une ménagère vivant à Kalaban coura. Si ce moyen est apprécié par la majorité des ménages, il n’en reste pas moins controversé. Le manque de ponctualité dans le ramassage reste le point faible des charrettes.
Contrairement à Madame Togola, certaines familles optent pour d’autres alternatives. Chez les Sissoko, le patriarche Ousmane a choisi d’aller jeter directement ses ordures au dépôt. Pour lui, les ordures ne doivent pas durer dans les poubelles. « Je ne supporte pas les mouches encore moins les mauvaises odeurs. C’est la raison pour laquelle, j’envoie mes enfants chaque soir vider les poubelles », déclare le septuagénaire.
A dos de charrettes ou avec les moyens de bord, la problématique de la gestion des ordures reste un casse-tête pour les bamakois et leur municipalité qui tente selon certaines sources, de renégocier le contrat d’Ozone Mali depuis le début e l’année. Pour instant, tous les espoirs sont tournés vers la mairie du District.
Salimata KONÉ
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