Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres affirme catégoriquement que les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali ne sont pas des mercenaires.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres affirme catégoriquement que les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali ne sont pas des mercenaires.

Depuis plus de deux mois maintenant, les deux nations sœurs, le Mali et la Côte d’Ivoire se retrouvent comme dans « une guerre froide ». 46 soldats ivoiriens, soupçonnés de porter atteinte à la sureté de l’Etat malien sont détenus par les hommes d’Assimi Goïta. Si le Secrétaire général de l’Onu affirme que ces soldats ne sont pas des mercenaires, quelle est la réelle motivation de leur présence sur le sol malien ?

Que s’est-il réellement passé ?

Le 10 juillet 2022, 49 militaires ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako. Ils sont considérés comme des mercenaires entrés sur le sol malien illégalement. Le porte-parole du gouvernement précisait le 11 juillet que le dossier a été transmis aux autorités judiciaires compétentes. Selon les autorités maliennes, il a été établi que les 49 militaires se trouvaient illégalement sur le sol malien. Ils étaient en possession d’armes blanches et de munitions de guerre, sans ordre de mission, ni autorisation. C’est ce que le colonel Abdoulaye Maïga a déclaré dans un communiqué à la télévision nationale. Il affirme aussi que : « Le dessein funeste des personnes interpellées était manifestement de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel ».  

Quelle est la situation actuelle ?

D’entrée, le gouvernement ivoirien soutient que ces 49 soldats ont été dépêchés en vue de tenir main forte aux opérations de la MINUSMA. Pour le Mali, il manque des preuves suffisantes pour appuyer cette explication. Pour preuve, le Mali assure que ces derniers n’avaient pas d’ordre de mission justifiant leur présence sur leur Sol. A cause de cette situation, on assiste peu à peu à une crise politique entre ces deux nations.

Le président de la Côte d’Ivoire somme Assimi Goïta de libérer ses soldats sous peine de sanctions. Les organisations régionales telles que la CEDEAO et l’UEMOA tentent aussi tant bien que mal de résoudre cette situation difficile. Une session extraordinaire de la CEDEAO est prévue prochainement à New York pour discuter de cette affaire.

Tout de même, le président malien autorise la libération de 03 des 49 soldats, de sexe féminin. Cet acte remet la question du genre sur la table. Doit-on s’en réjouir ou pas ? Toujours est-il c’est une avancée notable. Le président Togolais ainsi que certains de ses homologues soutiennent ce geste. Pour ce qui est des 46 autres, les plaidoiries se poursuivent.

Il est à noter que depuis l’arrivée de la junte militaire, le Mali ne cesse de recevoir des représailles de la part des autres pays. Très tôt, le pays a subi des sanctions de la part de la CEDEAO.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres affirme que les soldats ivoiriens ne sont pas des mercenaires

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a affirmé catégoriquement que les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet, ne sont pas des mercenaires. Il a fait cette déclaration lors d’un entretien qui lui a été accordé ce dimanche 18 septembre 2022 sur la RFI et sur France 24.

Pour régler définitivement ce conflit entre ces deux pays voisins, Antonio Guterres compte recevoir la délégation malienne à la prochaine Assemblée générale de l’ONU qui se tiendra dans quelques jours.

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