
Ce lundi 16 novembre 2020, léquipe de l’usine de Dioïla procède au montage des machines en vue de la prochaine campagne cotonnière dans une ambiance mêlant sérieux et blagues en tout genre. Cependant, dans les têtes, chacun appréhende cette saison.
La campagne, qui, d’habitude dure 6 mois, va cette année être ramener à 2. La raison de ce changement de programme est simple, l’État principal fournisseur des intrants avait augmenté les prix des intrants en cette période particulière de Covid-19. Les négociations avaient abouti à une subvention des graines mais hélas, il était trop tard.
Plus le temps de semer pour récolter à temps. En raison de cette crise, la CMDT va assurer le service minimum. Selon les responsables, seules cinq usines sur les dix-neuf que compte le réseau fonctionneront pendant la prochaine campagne dont le lancement serait prévue pour décembre 2020.
La campagne consiste selon Cheick Mohamed L. Keïta, chef de lusine de Dioila, à égrainer le coton produit pendant cette période. « Dhabitude la campagne commence en novembre et dure 5 à 6 mois. Cependant, cette année est spéciale. Les paysans, n’ont pas fait assez de coton. La campagne durera donc 2- 3 mois compte tenu de la disponibilité du coton. Nous n’avons même pas assez de quantité pour démarrer les machines », se désole-t-il.
Le démarrage de la campagne est aussi synonyme du regain économique de la ville. Avec la venue des saisonniers, cest toute la cité qui se met au branle-bas de combat autour de cette mécanique bien huilée. Du propriétaire de chambre aux vendeuses de beignets en passant par les boutiquiers, tout le monde y gagne mais peut-être, moins cette fois-ci.
Sali KONÉ
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