Condamné à 15 mois de prison pour outrage à la justice, l’ancien président sud-africain était sorti des radars politiques depuis plusieurs mois. Après avoir purgé sa peine, il fait parler de lui dans les corridors politiques du pays.
Rappel des événements
Le 29 juin 2021, l’ancien président de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma est condamné pour 15 mois de prison pour outrage à la justice. Il a été poursuivi dans plusieurs affaires de blanchiment d’argent, de détournement de fonds, etc. Cependant, la raison pour laquelle le juge a prononcé cette sentence est qu’il avait refusé de comparaître devant une commission anticorruption.
Ainsi, le 29 juin 2021, c’est à la majorité que la plus haute cour de justice du pays a rendu son verdict. « Il n’y a absolument aucun doute », a déclaré la juge de la Cour constitutionnelle, avant de prononcer la sentence : « Monsieur Zuma est coupable d’outrage à la justice. » « Jamais auparavant, a-t-elle précisé, l’autorité et la légitimité de cette Cour n’a été sujette à autant d’attaques de la part de Monsieur Zuma. Jamais la justice n’a été autant menacée. Nous n’avons pas d’autres choix que de le juger coupable. »
L’ancien président de l’Afrique est sud a été poursuivi dans plusieurs affaires de corruption dans le pays. L’une d’entre elles se réfère à la corruption de l’ex-président et du groupe français, géant de l’électronique, dans une affaire vieille de 20 ans. Il faut noter que ces affaires de corruption sont encore en instance de jugement. L’ancien président a passé la plupart de sa peine dans en liberté conditionnelle à cause des problèmes de santé.
Juste après avoir purgé sa peine, Jacob Zuma fait parler de lui
Les élections internes du parti de l’ANC sont prévues pour décembre prochain. Pour cela, c’est la guerre au sein du parti. L’ancien président Jacob Zuma et d’autres figures politiques veulent déloger le président actuel. Il s’agit de Ramaphosa Cyril, accusé d’avoir caché un cambriolage au sein de sa ferme de Phala Phala en 2020, une information qui défraie les chroniques du pays. Pour l’ancien président, « c’est intéressant d’observer le silence qui règne autour des nombreuses accusations de crime visant le président en exercice. Quelle aurait été la situation si c’était moi qui étais accusé de cacher des millions sous mon matelas ? Votre président est corrompu ».
Il faut noter que parmi les nombreuses accusations contre le président Zuma, figure celle d’un contrat d’armements illégal. Comme toujours, il se dépeint en victime, en accusant la justice d’avoir un regard biaisé sur la situation. Cependant, cela ne l’empêche pas de convoiter un poste important dans l’ANC au cours des prochaines élections au sein du parti. « Si les membres de l’ANC disent qu’ils me veulent moi, Jacob Zuma, pour telle position, qui suis-je pour leur dire « désolée, je ne veux pas » ? Donc tout est désormais entre les mains de l’ANC. »
Lors d’une réunion du parti qui s’est produite il y a quelques semaines, l’ancien président Thabo Mbeki s’est lui aussi posé la question sur la candidature du président actuel de l’Afrique du sud, Cyril Ramaphosa. En réalité, si l’enquête autour du scandale de la ferme Phala Phala s’avérait, il n’est pas certain qu’il puisse obtenir des voix au sein du parti.
La rédaction
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