Somalie : au moins 9 morts dans des attaques meurtrières revendiquées par les groupes djihadistes Shebab

Après l’annonce de la mort d’un de leurs leaders, les groupes islamiques radicaux Shebad ont perpétré des attaques meurtrières au centre de la Somalie. Au moins 9 personnes ont été tuées et plus de 10 autres blessées. Il s’agit d’une riposte de ce groupe djihadiste qui ne cesse de menacer la paix et la sécurité dans cette corne de l’Afrique.

Des attaques ciblées des groupes djihadistes

Le commandant de la police dans la région du Hiiraan, Mohamed Moalim Ali, a déclaré hier que : « Les terroristes ont mené des attaques suicides en utilisant deux véhicules remplis d’explosifs à Beledweyne ». Ceci s’est produit à environ 300 km au nord de la capitale Mogadiscio. Comme bilan, Mohamed Moalim Ali déclare que : « neuf personnes ont été tuées, dont la ministre de la Santé de l’état d’Hirshabelle et un commissaire de district chargé des finances (…), et plus de 10 autres blessées ».

Un bâtiment gouvernemental a été la cible de cette attaque. Elle a été revendiquée par les islamistes radicaux shebab, un réseau lié au groupe Al-Quaïda. Depuis plus de 15 ans maintenant, les shebab sont non seulement une menace pour le gouvernement somalien, mais aussi pour la région est-africaine.

Un témoin oculaire a affirmé à l’AFP que « L’explosion était énorme et a détruit plusieurs bâtiments… J’ai vu plusieurs personnes conduites à l’hôpital, et plusieurs personnes mortes ».

Une riposte des groupes islamiques radicaux ?

Le lundi passé, le gouvernement somalien a annoncé de manière officielle, la mort d’un des plus hauts dirigeants de la secte des Shebab. Il s’agit d’Abdullahi Yare, un homme redouté et qui a occupé plusieurs postes de leadership dans le groupe. Il était si dangereux que Washington avait mis sa tête à prix pour une valeur de 3 millions de dollars. Abdullahi Yare était le candidat idéal pour remplacer le chef actuel du groupe islamique radical des shebab, Ahmed Diriye, dont la santé n’est pas au bon point.

En début septembre, les shebab ont tué au moins 19 civils dans le centre du pays. Il y a deux semaines, une de leurs attaques contre l’hôtel Hayat de Mogadiscio, a fait 21 morts et 117 blessés lors d’un assaut qui a duré plus d’une journée. A l’annonce de l’un de leurs chefs, l’un des plus hauts gradés, la réponse a été meurtrière et brutale. Des attaques contre des bâtiments du gouvernement leur ont permis d’exprimer leur mécontentement. Résultats : au moins 9 morts et plus de 10 blessés.

Le président somalien face aux groupes rebelles sheba

Elu le 15 mai dernier, le président somalien Hassan Sheikh Mohamoud est dans une situation complexe. Il fait face au regain d’activité des shebab dans son pays. Dans sa stratégie pour maintenir le pays en paix, il a promis faire une « guerre totale » aux shebab. Le 12 septembre passé, le président a aussi annoncé que les shebab feraient l’objet d’une attaque et il avait appelé la population à prendre ses dispositions. Cette dernière devrait se « tenir à l’écart » des zones contrôlées par les hommes du shebab.

Il y a quelques jours, des attaques revendiquées par ce même groupe avec un engin explosif ont tué un général de la police somalienne à quelques kilomètres de la capitale. Le 21 septembre passé, l’armée américaine avait affirmé avoir tué au moins 27 combattants djihadistes lors d’une frappe aérienne dans les environs de Bulorade. De plus, en mai dernier, le président américain Joe Biden a décidé de rétablir sa présence militaire en Somalie pour combattre le groupe terroriste.

En plus de ces groupes rebelles, le président somalien doit faire face à la montée de la famine dans son pays. Depuis plus de 40 ans, on observe une sécheresse de plus en plus grandissante dans le pays. Si les shebab ont été chassés de la capitale, ils sont toujours implantés dans les zones rurales où leurs activités se sont intensifiées.

Leave a Reply

Your email address will not be published.