A la Une : Burkina-Faso suspend la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire
Dans un communiqué publier ce matin sur les réseaux sociaux, le gouvernement burkinabé a annoncé la suspension sine die de la diffusion des programmes de la chaine de télévision française, France 24 sur tout le territoire national. Il l’accuse d’avoir donner la parole leader d’AQMI.
C’est un pas de plus dans l’escalade entre la France et les pays du Sahel. RFI déjà suspendue au Burkina Faso, maintenant c’est le tour de France 24.
Le gouvernement explique dans son communiqué, que cette décision a été prise après avoir découvert, il y a deux semaines, une interview du « chef d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) » diffusée sur les antennes de France 24, du groupe France Média Monde.
Pour les autorités burkinabés, France 24, en ouvrant ses antennes au premier responsable d’AQMI, ne fait pas seulement office de communication pour les terroristes, « pire, il offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine véhiculé pour assouvir les visés maléfiques de cette organisation sur le Burkina Faso », s’indigne le gouvernement.

Le 6 mars dernier, France 24 a annoncé d’être parvenu à avoir une interview de l’émir d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), Abou Obeida Youssef al- Annabi. Cette interview a porté sur plusieurs questions notamment, le massacre de Solhan au Burkina Faso en 2021, dans lequel est impliqué une unité d’Al-Qaida et au cours duquel 160 personnes au moins ont perdu la vie. Selon Wassim Nasr, le spécialiste des mouvements jihadistes à France 24, le chef terroriste a démenti toute implication de ses hommes dans cette tuerie.
Il faut rappeler que depuis décembre 2021, la Radio France Internationale (RFI) est suspendue au Burkina Faso. Le pouvoir de Ouagadougou a reproché à cette radio d’avoir relayé un « message d’intimidation » attribué à un « chef terroriste ».
La Rédaction
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