Tandis que les enfants s’apprêtent à rejoindre le chemin de l’école dans plusieurs pays d’Afrique, la majorité dans le bassin du lac Tchad sont voués à de passer cette année académique à la maison. 11000, c’est le nombre approximatif d’écoles fermées dans le Sahel central. Pour cause? Des conflits dans cette zone. Les plus jeunes en paient le prix cher en restant à la maison cette année, dans l’espoir que la situation se décante d’ici la prochaine rentrée.
Le constat est alarmant dans le Bassin du lac Tchad
Allant sur la base selon laquelle chaque école accueille uniquement 100 élèves, plus d’un million d’enfants sont condamnés à ne pas étudier cette Année scolaire 2022-2023. Ont-ils demandé à naître ? Pas du tout. Pourtant ils sont là et doivent bien être scolarisés; c’est un droit au même titre que le droit à la vie. L’UNESCO ainsi que d’autres associations de protection des droits des enfants lancent un cri de cœur face à cette triste réalité.
Les conflits entre les djihadistes dans cette localité ne cessent de s’amplifier. Les enseignants d’école ainsi que les élèves se sont retrouvés au milieu de cette guerre à plusieurs reprises avant que cette décision ne soit prise. Être en sécurité s’avère ainsi moins dangereux que de rester analphabète. Du moins c’est ce que la décision prise par les autorités transmet comme message. La sécurité de la population avant tout. Ajouté au fait que les habitants de cette localité ont difficilement accès une alimentation saine, l’année académique s’annonce compliquée au Sahel Central.
Les associations s’indignent et proposent des solutions
Le 09 Septembre, journée internationale de protection de l’éducation contre les attaques, les associations œuvrant pour le bien-être de l’enfant ont pris la parole. L’Unicef et plus de cinq ONG déplorent cette situation. Elles rappellent que le droit à l’instruction est tout aussi important que celui à l’alimentation et à la vie. Il paraît donc triste qu’à cause d’un problème d’insécurité qui peut être géré par le gouvernement, l’éducation des jeunes en subisse les conséquences.
Les sept organisations qui défendent les droits des enfants font appel au gouvernement du Sahel, à l’Union Africaine ainsi qu’à la CEDEAO afin que cette situation ne se reproduise point. Aussi, demandent-elles à ce qu’une déclaration de la sécurité dans les écoles soit mise en place.
Les conséquences sur le plan socio-économique ne sont pas en reste
Si cette situation est déplorable pour les élèves, elle l’est autant pour les enseignants. Des hommes et femmes se retrouvent subitement sans emploi. Pour plusieurs d’entre eux, les charges de la famille étaient comblées grâce à ce salaire. Que deviendront-ils? Les sources d’approvisionnement ont été coupées sans prévenir. Le peuple en souffre. Des mesures d’accompagnement de ces parents doivent être prises afin que les familles ne croupissent dans la misère qui se dessine.
L’avenir d’un pays se trouve dans la jeunesse de celui-ci. À ce sujet, il importe qu’un point d’honneur soit mis sur son éducation. Si le Sahel d’aujourd’hui veut être vu sous un meilleur jour, le gouvernement doit mettre en place des actions afin qu’une telle tragédie ne se reproduise guère. Pour cette année, initier un programme d’accompagnement à domicile est une option à envisager. L’heure est au numérique et il convient de s’adapter.
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